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Agence Ecofin
mercredi 25 juin 2025 Dernière mise à jour le Mercredi 25 Juin 2025 à 11:35

Avec plus de 25 000 MW de projets d’énergies renouvelables, l’Égypte entend sécuriser sa transition énergétique par le développement local de composants d’unités solaires. À Ain Sokhna, des complexes industriels voient le jour pour soutenir cette ambition.

D’un coût annoncé de 200 millions USD, la construction du complexe industriel solaire de l’entreprise chinoise Sunrev Solar à Ain Sokhna en est à sa première phase (90 millions USD), débutée le 19 juin. Sont prévues deux usines intégrées d’une capacité annuelle de 2 GW chacune pour la fabrication de cellules et de modules photovoltaïques. La seconde phase (110 millions USD), localisera la production de lingots et de tranches de silicium, tout en augmentant les capacités de fabrication.

Ce projet qui s’inscrit dans un mouvement plus large d’industrialisation verte en Égypte illustre l’ambition de structurer des chaînes de valeur solaires complètes. Il survient en effet dans un contexte de hausse d’implantations industrielles à Ain Sokhna, notamment celle d’EliTe Solar qui a lancé en décembre 2024 un projet de 5 GW sur 78 000 m², dont la production devrait démarrer en septembre 2025.

En mai 2025, le ministre de l’Électricité Mahmoud Esmat a présenté un rapport faisant état de 25 146,5 MW de capacités renouvelables en service ou en développement. Un volume supérieur à l’objectif de 21 000 MW fixé pour 2030, et censé porter la part du renouvelable à 30% du mix électrique.

Pour atteindre ces ambitieux objectifs, l’Égypte ne mise pas uniquement sur des projets de production, mais cherche à structurer un écosystème industriel local capable de soutenir cette transition sur le long terme. Le développement de complexes intégrés à Ain Sokhna permet d’assurer l’approvisionnement en composants essentiels, de réduire les coûts logistiques et de sécuriser la chaîne de valeur du solaire, condition indispensable à un déploiement massif sur le territoire.

Le pays nord-africain construit donc une industrie stratégique au service de sa propre transition énergétique. Cette orientation soutenue par la Zone économique du canal de Suez (SCZONE) repose sur des infrastructures modernes, une intégration portuaire et des incitations fiscales ciblées. Elle combine industrialisation locale, création d’emplois et diversification du mix électrique, en cohérence avec le plan Egypt Vision 2030.

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