En mai 2014, Sonatrach avait interrompu ses opérations de forage dans le bassin de Ghadamès à cause de la détérioration de la situation sécuritaire dans le pays. La reprise de ces activités s’inscrit dans le cadre du plan de relance du secteur des hydrocarbures, adopté par les autorités libyennes.
Le géant pétrolier algérien Sonatrach a repris ses forages d’exploration d’hydrocarbures dans le bassin de Ghadamès en Libye à la mi-octobre, a annoncé la compagnie pétrolière nationale libyenne (NOC) dans un communiqué publié le 23 octobre 2025.
Le puits d’exploration est situé dans la zone contractuelle (95/96) du bassin de Ghadamès, près de la frontière algéro-libyenne et à environ 100 km du champ de Wafa, a-t-on indiqué de même source.
Sonatrach, qui avait interrompu ses opérations de forage sur ce site en mai 2014 « en raison de l’instabilité de la situation sécuritaire à l’époque », prévoit d’achever le forage à une profondeur finale prévue de 8440 pieds.
En février 2013, le ministère libyen du Pétrole et du Gaz avait annoncé une découverte d’hydrocarbures sur le champ opéré par Sonatrach dans le bassin de Ghadamès. Les premières études sur le terrain avaient alors révélé que le gisement pouvait produire 8200 barils de pétrole brut et 1700 m3 de gaz naturel par jour, d’après le ministère.
La Libye possède les plus grandes réserves de pétrole prouvées en Afrique (48 milliards de barils), mais sa production de brut a été largement perturbée par le chaos consécutif à la chute du régime de Mouammar Kadhafi en 2011. A ce jour, ce pays d’Afrique du Nord compte deux autorités rivales : le gouvernement d’union nationale (GUN) libyen basé à Tripoli et reconnu par la communauté internationale, et un exécutif parallèle basé à Benghazi et acquis au chef de guerre Khalifa Haftar qui contrôle de larges pans du territoire libyen et a le soutien de plusieurs puissances étrangères, dont la Russie.
Le gouvernement basé à Tripoli a cependant adopté, début 2025, un plan de relance du secteur des hydrocarbures, soutenu par des investissements évalués à entre 3 et 4 milliards de dollars. Dans ce cadre, le groupe italien Eni a repris début octobre des travaux d’exploration offshore au large des côtes nord-ouest du pays, alors que les autorités ont engagé des consultations avec des majors pétrolières, dont ExxonMobil et Chevron, pour le développement de nouveaux blocs et l’optimisation de certains champs en production.
En avril dernier, le pays a lancé son premier appel d’offres pétrolier en 17 ans, une initiative considérée par les analystes comme un signal de réouverture aux investissements étrangers.





















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