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Fiona Urbain
Hier Dernière mise à jour le Jeudi 29 Mai 2025 à 06:31

A l’occasion du Forum Europe-Afrique de Marseille, Ecomnews Med a pu s'entretenir avec Abdessamad Kayouh, Ministre du Transport et de la Logistique du Royaume du Maroc. Face au défi d’accueillir la Coupe du Monde 2030, le Maroc déploie une stratégie ambitieuse qui redessine littéralement sa carte des transports.

Le Maroc consolide sa position de pionnier africain en matière de transport ferroviaire moderne. « En fait, le Maroc a commencé son développement depuis plus d’une douzaine d’années sur l’axe Tanger-Casablanca et maintenant cet axe est en train de connaitre une extension entre Kenitra et Marrakech », explique le ministre.

Cette vision ne s’arrête pas là, comme il le précise : « Nous sommes en train d’attendre les dernières études d’exécution pour la continuité Marrakech-Agadir. » Cette extension vers le sud représente une étape cruciale pour la connectivité du pays.

La dimension internationale de ces projets est notable, avec des partenariats stratégiques en place. « Évidemment, la France est un partenaire, surtout pour la technologie Alstom, qui sont partenaires dans ce projet », souligne Abdessamad  Kayouh, rappelant l’importance de la coopération franco-marocaine dans ce secteur de pointe.

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Un ambitieux programme aéroportuaire

Pour répondre aux exigences de l’organisation de la Coupe du Monde 2030 et anticiper la croissance du trafic aérien, le Maroc a lancé un programme d’extension sans précédent de ses infrastructures aéroportuaires.

« Dans ce cadre-là, la projection aéroports 2030 s’inscrit dans l’extension de six aéroports et la construction d’un nouvel aéroport à Casablanca, pour passer de la capacité actuelle de 40 millions à 80 millions de passagers à l’horizon 2030 », détaille le Ministre.

Cette augmentation spectaculaire de capacité répond à des objectifs précis : « L’objectif est accueillir non seulement les touristes, mais aussi d’encourager le tourisme d’affaires et le tourisme culturel. Il y a plein de raisons de visiter le Maroc ! »

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La logistique au service du développement durable

Le Maroc qui ne comptait en 2010 que quelques dizaines d’hectares aménagés de plateformes logistiques modernes totalise aujourd’hui près de 130 ha aménagés à Casablanca, Tanger et dans plusieurs régions accueillant les plateformes industrielles intégrées, tel que prévu par le schéma directeur national des zones logistiques.

« Ces plateformes, stratégiquement implantées en périphérie des villes, permettront d’optimiser la distribution des marchandises tout en minimisant l’impact environnemental. » L’envergure de ce projet est considérable, avec « près de 2000 hectares de zones logistiques modernes qui seront déployées à travers l’ensemble des douze régions du Royaume. »

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Le port Dakhla Atlantique pour rapprocher l’Afrique

« Le nouveau port Dakhla Atlantique qui verra le jour dans un an et demi va rapprocher les flux commerciaux entre l’Afrique, le nord du Maroc et le reste du monde. »

Les avantages concrets de cette nouvelle infrastructure sont considérables en termes de temps de transport : « Cela va raccourcir la durée du voyage entre Dakhla et le port de Dakar : 10 heures au lieu de 48 heures actuellement. »

À travers ces multiples initiatives, le Maroc affirme sa volonté de devenir un hub incontournable connectant l’Europe, l’Afrique et le reste du monde. Au-delà des préparatifs pour la Coupe du monde 2030, c’est bien une vision à long terme du développement national qui se dessine à travers ces infrastructures de transport et de logistique de nouvelle génération.

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