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Agence Ecofin
Aujourd'hui Dernière mise à jour le Lundi 16 Juin 2025 à 15:52

Selon la Banque mondiale, 70% de la population marocaine vivra en milieu urbain, d’ici 2050. Cette urbanisation rapide pose des obstacles majeurs au développement économique du pays.

La Banque mondiale a approuvé un financement de 350 millions de dollars destiné à soutenir le développement du pôle de mobilité et de logistique du Grand Casablanca. L’annonce a été faite le 9 juin par l’institution financière qui précise que l’initiative vise à améliorer l’accès aux emplois et aux services essentiels en renforçant le réseau ferroviaire dans cette zone stratégique.

Ce nouveau financement appuiera le programme « Service intra-métropolitain rapproché » (SIR) qui ambitionne de moderniser et d’électrifier les lignes ferroviaires reliant le centre de Casablanca aux banlieues comme Zenata, Mohammedia, Nouaceur et Bouskoura. Avec une emprise de 73 kilomètres, il prévoit une amélioration significative des infrastructures, notamment des systèmes électriques et de signalisation, tout en intégrant des mesures de résilience climatique. 

D’ici 2031, plus de 560 000 résidents devraient profiter de ce programme. Il permettra une hausse de 7% du nombre de lieux de travail accessibles en 45 minutes, et une augmentation de 7,3% des services essentiels atteignables dans le même délai. Quinze gares ferroviaires multimodales seront construites ou rénovées, selon des normes d’accessibilité universelle et de développement axé sur les transports en commun.

Outre la mobilité des voyageurs, le financement entend renforcer les capacités de l’Office national des chemins de fer (ONCF) en matière de planification, de gestion et de financement. « L’appui de la Banque mondiale renforcera la gouvernance et les capacités opérationnelles de l’ONCF, appuyant ainsi sa vision à long terme de transformation en société anonyme jouant un rôle de premier plan dans la prestation de services clients », a déclaré Ahmadou Moustapha Ndiaye, directeur pays de la Banque mondiale pour le Maghreb et Malte.

L’initiative de la Banque mondiale s’inscrit dans un contexte d’urbanisation rapide au Maroc où 60% de la population vit actuellement en milieu urbain, « une proportion appelée à atteindre 70% d’ici 2050 », indique l’institution. Face aux défis liés à la congestion routière, à la pollution et à la faible accessibilité des zones périurbaines, le Royaume mise sur le développement d’un transport ferroviaire moderne, durable et inclusif pour accompagner sa croissance urbaine.

Déjà en 2020, la Banque mondiale avait octroyé 150 millions de dollars pour améliorer la mobilité urbaine au Maroc.

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