En Tunisie, les céréales font partie des principaux produits, agricoles, cultivés et consommés. Dans un contexte marqué par une sécheresse persistante qui affecte la production agricole en Afrique du Nord depuis plus de six ans, la Tunisie devrait tirer son épingle du jeu cette année.
En Tunisie, la récolte de céréales est attendue à 1,45 million de tonnes au terme de la campagne agricole 2024/2025, soit un stock presque trois fois plus élevé que la production réalisée au cours de la campagne précédente. C’est ce que révèlent les projections formulées par le Département américain de l’agriculture (USDA) dans son dernier rapport sur le marché céréalier tunisien publié le 1er avril.
Dans les détails, la récolte de blé devrait totaliser 1,18 million de tonnes, alors que celle d’orge est attendue à 272 000 tonnes. Cette embellie peut être attribuée à l’accroissement de la superficie consacrée aux cultures céréalières. D’après l’USDA, la culture de blé et d’orge a été réalisée sur 761 000 hectares en 2024/2025, soit 324 000 hectares de plus que lors de la campagne précédente.
À cela s’ajoutent des conditions climatiques favorables qui ont facilité les semis en début de campagne. « Les semis ont commencé et se sont achevés à la mi-décembre 2024, sous un temps continuellement humide. Cette période a été suivie par des précipitations abondantes de janvier à mars 2025, ce qui a profité au blé et à l’orge grâce à cette humidité et à des températures clémentes », indique l’USDA.
Avant cela, la FAO soulignait également dans son rapport trisannuel intitulé « Perspectives des récoltes et situation alimentaire », publié en mars dernier, que les précipitations cumulées en Tunisie entre novembre 2024 et janvier 2025 étaient supérieures à la moyenne annuelle dans les principales régions de production de Beja, Bizerte et Jendouba, permettant ainsi d’améliorer la préparation des terres.
L’embellie attendue en Tunisie contraste cependant avec la situation dans les autres pays d’Afrique du Nord, touchés par la sécheresse qui dure depuis plus de six ans. Dans ce contexte, la FAO s’attend à ce que la récolte globale de céréales dans la région soit cette année inférieure à la moyenne annuelle.
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