L’activité de crédit des banques a affiché une croissance modérée en 2021 tandis que la collecte des dépôts a été plus importante. Malgré la covid-19, les revenus des banques ont progressé à 1,8 milliard de dollars, selon l’intermédiaire en bourse Tunisie Valeurs.
En 2021, le secteur bancaire tunisien a connu « un essoufflement quasi général de son activité de crédit », déplore Tunisie Valeurs dans une récente analyse des indicateurs d’activité du secteur bancaire tunisien à fin 2021. « Les banques ont vu leur encours des crédits affiché une croissance modérée de 4,6 % à 77,1 milliards de dinars soit 26,4 milliards de dollars», poursuit l’intermédiaire en bourse.
L’établissement financier impute ce ralentissement de la distribution du crédit d’une part à la morosité du climat des affaires qui a induit une baisse de la demande de crédits pour le financement de projets, et d’autre part, à la volonté des banques d’accorder la priorité à la collecte des dépôts plus qu’à la distribution des crédits.
« Toutes les banques cotées sur la Bourse de Tunis ont enregistré des progressions relativement modérées, au niveau de leur encours des crédits, hormis la BH Bank, dont le volume des engagements a quasiment stagné à 9,8 milliards de dinars. Au vu de la conjoncture difficile et de la raréfaction des bonnes signatures, la Banque semble jouer la carte de la prudence pour préserver sa qualité de portefeuille », explique l’établissement également spécialisé en ingénierie financière et gestion d’actifs.
Malgré ce ralentissement de l’activité de crédit, toutes les 12 banques cotées ont affiché des évolutions positives de leur produit net bancaire. « Les banques ont réalisé un bond de 10,4 % à 5,5 milliards de dinars, au niveau de leurs revenus », souligne Tunisie Valeurs.
Ce même constat sur la hausse des revenus du secteur bancaire coté avait déjà été fait par la Bourse de Tunis le mercredi 9 février dernier, dans un rapport sur les revenus des sociétés tunisiennes cotées. Ces revenus du secteur bancaire ont été soutenus par une hausse des commissions de 13,4 % et une croissance de 25,5 % des autres revenus.
Néanmoins, cette amélioration du PNB n’a pas pu absorber la flambée des frais généraux en hausse de 15,2 % à 2,6 milliards de dinars, tirée par la croissance de 17,7 % des frais de personnel et celle des autres charges d’exploitation de 10,9 %.
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