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#Agriculture #Alimentation #Commerce #ALGERIE
Agence Ecofin
Aujourd'hui Dernière mise à jour le Lundi 16 Juin 2025 à 15:54

En Algérie, la datte constitue le deuxième produit agricole d’exportation après le sucre. Le gouvernement qui souhaite accroître davantage la contribution de cette filière aux recettes d’exportation, cherche de nouveaux débouchés pour sa production sur le marché international.

L’Algérie vient de se doter d’une commission spéciale chargée d’examiner en profondeur les conditions de commercialisation des dattes et de proposer des mécanismes concrets pour améliorer leur compétitivité sur le marché international. Selon les informations relayées par l’agence Algérie Presse Service (APS), ce groupe de travail a été institué le mardi 10 juin par Kamel Rezig, ministre du Commerce extérieur et de la Promotion des exportations.

Avec cette commission, Alger entend poser les bases d’une stratégie plus offensive pour capter de nouveaux débouchés et mieux valoriser sa production à l’étranger. Cette initiative s’inscrit dans un contexte où le potentiel d’exportation de la matière première est encore largement sous-exploité.

Si en 2024, la filière a exporté 66 948 tonnes de dattes, pour une valeur estimée à 108,4 millions $ à destination de 57 pays, d’après les données compilées sur la plateforme Trade Map, le gouvernement affiche pour ambition de plus que doubler ces recettes pour atteindre 250 millions $ par an et d’élargir les débouchés à 150 pays à terme.

Toutefois, les autorités restent conscientes que de nombreux défis doivent être surmontés pour atteindre ces objectifs. D’après Abdelmadjid Khobzi, expert industriel des dérivés de dattes, interrogé en septembre dernier par le média Maghreb Émergent, la filière algérienne fait face à plusieurs défis majeurs parmi lesquels figurent l’insuffisance de conditionnement adapté, la sous-valorisation des dattes sur les marchés internationaux, la persistance de la contrebande, ainsi qu’un faible niveau de sensibilisation des agriculteurs aux techniques de conservation. À cela s’ajoutent selon l’expert des difficultés logistiques importantes, notamment une gestion déficiente de la chaîne du froid, pourtant essentielle pour garantir la qualité des dattes jusqu’à leur destination finale.

Pour améliorer la compétitivité de la filière algérienne à l’export, les recommandations de la nouvelle commission instituée par le ministère du Commerce devront prendre en considération ces défis. En attendant, l’Algérie se positionne en 2024 comme le 7ème exportateur mondial de dattes en volume, derrière l’Arabie saoudite, l’Iran, l’Irak, les Émirats arabes unis, la Tunisie et le Pakistan.

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