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#Eau #Investissement #Production #MAROC
Agence Ecofin
mardi 17 juin 2025 Dernière mise à jour le Mardi 17 Juin 2025 à 16:46

D’ici 2030, le Maroc prévoit de construire 13 nouvelles usines de dessalement pour compléter les 17 qui existent dans le pays. L’objectif est d’atteindre une capacité totale de 1,7 milliard de m³, selon le ministre de l’Eau et de l’Equipement, Nizar Baraka.

Le Maroc compte à ce jour 17 projets de dessalement dont 13 opérationnels et 4 en cours pour répondre au stress hydrique, avec une capacité de production totale de 320 millions de m³ par an contre 40 millions de m³ en 2021. C’est ce qu’a indiqué le ministre marocain de l’Equipement et de l’Eau, Nizar Baraka, lors d’un événement sur l’eau organisé par Médias24.

Le gouvernement prévoit de passer à 532 millions de m³, avec les projets en cours. Il s’agit de la construction des stations de Casablanca et de Dakhla, et l’extension des stations de Jorf Lasfar et de Safi.

Outre ces projets, neuf nouvelles stations et quatre extensions sont programmées. L’objectif est d’atteindre une capacité de 1,7 milliard de m³ d’eau dessalée d’ici 2030, dont 500 millions de m³ seront destinés à l’irrigation et l’agriculture. Cette initiative s’inscrit dans une stratégie de mix hydrique, combinant ressources conventionnelles et non conventionnelles, afin de garantir la durabilité des réserves d’eau.

« Aujourd’hui, nous assistons à un véritable changement de paradigme dans la politique de l’eau au Maroc. Une première inflexion majeure est en cours. Il ne s’agit plus uniquement de développer les ressources conventionnelles, telles que les barrages et les nappes phréatiques, mais de s’orienter vers une approche de mix hydrique », a souligné le ministre.

Ces projets s’inscrivent dans la continuité des engagements du Maroc en matière de durabilité, visant à réduire la pression sur les ressources et à s’adapter aux effets du changement climatique. Le royaume mise en effet, sur le dessalement de l’eau de mer pour faire face à une sécheresse persistante. Depuis plusieurs années, les précipitations sont insuffisantes, ce qui fragilise les réserves en eau douce du pays. Face à une demande accrue, notamment dans les secteurs agricole et urbain, le dessalement s’impose comme une solution essentielle.

Entre 2019 et 2022, la Direction générale marocaine de la météorologie a enregistré les niveaux de sécheresse les plus sévères depuis les années 1960, aggravés par une faible pluviométrie en 2023. Selon la Banque mondiale, la dotation annuelle en eau pourrait tomber sous la barre de 500 m³ par personne d’ici 2030, entraînant une situation de très grande pénurie.

Notons que plusieurs de ces projets de dessalement seront réalisés dans le cadre de l’accord d’investissement conclu entre le Maroc, Taqa Morocco, Nareva, le Fonds Mohammed VI, avec un investissement estimé à 130 milliards de dirhams (14,27 milliards de dollars) d’ici 2030.

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