Egypte : Les autorités égyptiennes ont annoncé le début des essais techniques sur la première ligne du projet national de chemin de fer à grande vitesse, appelé à devenir l’un des plus vastes réseaux ferroviaires modernes du continent africain

Les autorités égyptiennes ont annoncé ce weekend le début des essais techniques sur la première ligne du projet national de chemin de fer à grande vitesse, appelé à devenir l’un des plus vastes réseaux ferroviaires modernes du continent africain. Prévu sur près de 2000 km, ce réseau reliera plusieurs centres économiques, villes portuaires et zones touristiques majeures du pays. Il est développé par Siemens Mobility, qui l’exécute en consortium avec Orascom Construction et The Arab Contractors. 

Le réseau comptera à terme 41 TGV Velaro, 94 trains régionaux Desiro et 41 locomotives Vectron. Les détails du tracé de cette première ligne n’ont pas été dévoilés, mais d’après les informations techniques publiées il y a deux ans, elle connectera sur 660 km la ville portuaire d’Aïn Sokhna bordée par la mer Rouge, à Alexandrie et Marsa Matrouh, sur la Méditerranée, en passant par Le Caire. Une 2e ligne de 1100 km reliera la capitale à Abou Simbel, près de la frontière soudanaise, afin de soutenir le développement de nouvelles zones économiques dans le Sud du pays.

La 3e ligne, d’environ 225 km, liera Louxor et Hurghada, renforçant l’accessibilité ²de quelques-uns des principaux sites touristiques. Selon Siemens Mobility, le train Velaro est conçu pour résister aux conditions désertiques et peut transporter jusqu’à 489 passagers à 250 km/h. Le train régional Desiro HC a quant à lui déjà effectué un premier passage test sur les voies récemment construites près du dépôt ferroviaire de la ville du 6 Octobre. Sa mise en service est prévue sur la « ligne verte ».

Depuis 2014, l’Égypte conduit une refonte profonde de son réseau ferroviaire, dans le but de réduire les accidents et d’améliorer la qualité du service. Les autorités voient dans ce projet une étape stratégique vers une meilleure intégration territoriale, la fluidification des échanges et le renforcement de l’attractivité touristique.