Civilian and active duty Airmen assigned to the 773d Civil Engineer Squadron perform roadway maintenance, repaving, and replacement of concrete pads on the runway areas on Joint Base Elmendorf Richardson, Alaska, Aug. 1, 2019. Civil engineer Airmen keep military facilities, utilities, roadways and runways in peak condition to support the diverse and challenging missions demanded of America's Air Force every day. (U.S. Air Force photo/Justin Connaher). Original public domain image from Flickr
#Economie #International #Italie #Route #LIBYE
Agence Ecofin
mercredi 12 novembre 2025 Dernière mise à jour le Mercredi 12 Novembre 2025 à 12:56

Plus qu’un simple projet routier, l’autoroute Emsaad - Ras Jdir répond à une volonté de reconstruire une Libye marquée par des années de conflit. Ce chantier apparaît ainsi comme un levier de stabilisation, de relance économique et de reconnexion entre territoires.

La Libye et l’Italie ont signé le jeudi 6 novembre un accord portant sur la construction des 160 km du tronçon Al-Aziziya – Ras Jdir, partie intégrante du projet d’autoroute Emsaad – Ras Jdir. Il s’agit d’un corridor côtier de 1750 km destiné à relier les principales villes du littoral libyen jusqu’à la frontière de la Tunisie. Ce projet intégralement financé par Rome s’inscrit dans le cadre d’un traité d’amitié et de coopération conclu entre les deux pays en 2008.

Les travaux avaient été suspendus en 2011 en raison du conflit qui a secoué le pays. Leur reprise s’inscrit dans un plan plus large de reconstruction et de modernisation des infrastructures, avec une place de choix accordée à l’amélioration du réseau routier pour renforcer la connectivité entre les villes, revitaliser l’activité économique et soutenir les efforts de développement durable. Selon le gouvernement d’unité nationale, un plan prévoit l’achèvement d’autres sections, notamment le tronçon Al-Marj – Emsaad, long de 400 kilomètres.

Les autorités ambitionnent également d’interconnecter cette autoroute à la transsaharienne, un projet routier continental destiné à relier l’Afrique du Nord à l’Afrique australe. Cette connexion créerait, à terme, un vaste axe logistique et commercial allant de la zone franche de Misrata jusqu’à Cape Town en Afrique du Sud. Elle est perçue comme un levier majeur pour le commerce interafricain et l’intégration économique sur le continent.

La réussite du projet dépendra autant de la stabilité politique du pays que de la qualité de l’exécution, de la maintenance future et de l’intégration des acteurs locaux. 

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