Egypte : Voici les quatre informations à retenir sur le développement économique égyptien 

L’indice des directeurs d’achat (PMI) de l’Égypte a été ramené de 50,7 en janvier à 50,1 en février, marquant toutefois une deuxième expansion consécutive de l’activité du secteur privé non pétrolier, une première depuis 2020. L’enquête souligne un ralentissement des nouvelles commandes manufacturières et des difficultés à embaucher ou à retenir les employés, traduisant une diminution de la performance globale. 

La hausse des coûts des intrants, en partie liée à l’appréciation du dollar, a conduit à une accélération modérée de l’inflation des prix d’achat, bien que cette pression ait été atténuée par une baisse des charges salariales. Les entreprises ont limité la répercussion de ces coûts sur leurs prix de vente, maintenant une hausse modérée des tarifs. 

Malgré un niveau d’activité en progression, les perspectives économiques demeurent prudentes, avec une confiance des entreprises à son plus bas niveau depuis novembre dernier, seulement 5% des répondants anticipant une amélioration de leur activité au cours des 12 prochains mois.

L’Égypte a lancé sa première Stratégie nationale intégrée de financement (E-INFS) alignée sur l’approche globale du cadre de financement national intégré visant à optimiser la mobilisation et l’allocation des ressources financières pour atteindre les objectifs de développement durable d’ici 2030.

Portée par le ministère de la Planification, du Développement économique et de la Coopération internationale, cette stratégie a pour but d’identifier les besoins de financement, les sources disponibles et les opportunités d’amélioration, en mettant l’accent sur sept secteurs prioritaires (changement climatique, protection sociale, éducation, santé, autonomisation des femmes, assainissement et transports). 

Elle prévoit un passage des mécanismes de financement traditionnels vers des stratégies plus intégrées et innovantes, notamment via les obligations de développement durable et les sukuks islamiques. S’inscrivant dans l’Agenda d’Addis-Abeba et la Vision 2030 de l’Égypte, cette initiative vise à renforcer la résilience budgétaire du pays tout en réduisant sa dépendance aux financements extérieurs.

Dans le cadre du lancement du deuxième rapport de suivi de l’initiative Nexus for Water, Food, and Energy (NWFE), les entreprises Voltalia et Taqa Arabia ont signé un accord avec la ministre de la Planification et de la Coopération internationale, Mme Rania Al Mashat, en vue d’intégrer leur projet de centrale hybride d’énergies renouvelables au sein de cette initiative. Cette intégration devrait faciliter l’accès aux financements provenant des bailleurs multilatéraux et bilatéraux. 

Pour rappel, l’initiative NWFE, lancée lors de la COP27, a pour objectif de décarboner le secteur énergétique en développant 10 GW de capacités renouvelables d’ici 2030, tout en procédant au décommissionnement de 5 GW de capacités de centrales thermiques. 

Par ailleurs, Voltalia a signé en novembre 2024 un protocole d’accord (MoU) avec le ministère égyptien de l’Électricité et des Énergies renouvelables, ainsi qu’avec son partenaire local, l’entreprise Taqa Arabia, en vue du développement de 3,2 GW de capacités de production d’énergies renouvelables, à travers une centrale hybride combinant 2,1 GW de solaire et 1,1 GW d’éolien, sur le site de Zaafarana, situé dans le Golfe de Suez.

Le 8 mars, la Holding Company for Maritime and Land Transport (autorité publique rattachée au ministère des Transports en charge de la supervision des activités liées au transport maritime et terrestre) et l’entreprise privée égyptienne Elsewedy Electric ont signé un protocole d’accord pour le développement, la gestion et l’exploitation d’une zone industrielle et logistique intégrée au port de Damiette. 

Dans ce cadre, Elsewedy Electric investira 500 M USD pour la construction d’une usine de câbles sous-marins, la première du genre dans la région et la sixième au niveau mondial. Le projet, intégralement tourné vers l’export, vise à renforcer la présence du groupe sur les marchés européens, nord-américains, asiatiques et africains.

Source Ambassade de France en Egypte