La Libye a lancé il y a quelques semaines son premier cycle d’appel d’offres pour le pétrole depuis 17 ans. Une étape symbolique, mais stratégique alors que le pays s’est donné pour objectif d’atteindre 2 millions de barils par jour.
La Libye prépare une tournée internationale pour promouvoir son secteur pétrolier. À partir du jeudi 17 avril, la National Oil Corporation (NOC), l’entreprise publique en charge des hydrocarbures du pays, débutera ainsi un roadshow à Istanbul en Turquie.
La première étape d’une suite de sessions promotionnelles destinées à présenter 22 blocs onshores et offshores, avec l’objectif d’attirer des investisseurs. L’or noir libyen représentait en 2022, 39 % des réserves prouvées de pétrole d’Afrique.
Après Istanbul, la délégation libyenne se rendra à Londres, au Royaume-Uni, puis à Houston aux États-Unis, dans les semaines à venir. Par cette tournée, le gouvernement libyen cherche à relancer un secteur essentiel pour les finances publiques, mais au ralenti depuis des années.
En 2023, la NOC estimait avoir besoin d’un apport financier de 17 milliards de dollars sur trois à cinq ans pour faire passer la production libyenne de brut à 2 millions de barils par jour, contre un plateau de 1,38 million de barils par jour au terme du mois de mars 2025.
En présentant des données précises sur les blocs mis en jeu, leurs conditions d’accès et les retombées économiques potentielles, la Libye cherche à convaincre les investisseurs de financer de nouvelles campagnes d’exploration. Reste à voir si les investisseurs parieront sur son potentiel, malgré les incertitudes politiques persistantes depuis la chute de Mouammar Kadhafi en 2011.
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