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#NOC #LIBYE
Agence Ecofin
mardi 1 juillet 2025 Dernière mise à jour le Mardi 1 Juillet 2025 à 15:44

L’essentiel de la production d’or noir de la Libye provient de gisements à terre, notamment dans le bassin de Syrte, de Murzuq et de Ghadamès qui représentent 80 % des réserves prouvées d’or noir et fournissent environ 90 % de la production du pays.

Après des années de relative marginalisation, l’exploration offshore fait l’objet de nouveaux engagements concrets dans la stratégie pétrolière libyenne avec la signature, le 25 juin, d’un protocole d’accord (MoU) pour des études géologiques et géophysiques au large des côtes du pays.

Ces études prévues pour être conduites avec la compagnie pétrolière publique turque TPAO, concernent quatre périmètres maritimes sur lesquels 10 000 kilomètres de données sismiques 2D seront recueillies, analysées et interprétées.

Ce développement s’inscrit dans une dynamique plus large de relance de l’activité amont en Libye. Mi-avril 2025, la National Oil Corporation (NOC), l’entreprise publique en charge des hydrocarbures, a lancé à Istanbul une tournée internationale destinée à promouvoir les opportunités d’exploration pétrolière du pays.

Dans le cadre de ce roadshow, l’entreprise a présenté 22 blocs, dont 11 en mer, à des investisseurs potentiels. L’initiative vise à préparer un cycle futur d’attribution, dans un contexte où la NOC souhaite relancer la production nationale et attirer des partenaires étrangers.

Parallèlement à cette campagne, les autorités libyennes ont opté pour une réforme contractuelle, abandonnant l’ancien modèle EPSA IV au profit de contrats de partage de production (PSA) jugés plus flexibles pour les investisseurs. Cette ouverture vise à atteindre un objectif affiché de production de 2 millions b/j, contre environ 1,4 million actuellement, selon les chiffres de la NOC.

La Libye dispose déjà d’un champ offshore actif, Bouri, situé à 120 km au nord des côtes, opéré conjointement par Eni et la NOC. Sa production estimée à environ 60 000 barils par jour, reste modeste comparée aux grands gisements onshore du pays, comme El Sharara ou Waha. Le redéploiement actuel de la politique énergétique vers l’offshore s’appuie donc sur une base existante, mais historiquement limitée.

L’issue de cette relance dépendra des résultats des études sismiques, des conditions de sécurité opérationnelle et de la capacité du pays à garantir un environnement stable aux investisseurs. La NOC a fixé un délai de six à neuf mois pour finaliser les analyses avant d’envisager toute phase de forage exploratoire

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