Le 4 février, Mohammed VI a inauguré ce qui deviendra la plus grande centrale solaire au monde près de Ouarzazate. Le monarque compte bien gagner son pari : que les énergies renouvelables couvrent 52% des besoins du royaume à l’horizon 2030.
Sous le soleil exactement… c’est l’ambition de la centrale Noor dont la première partie, baptisée Noor-1, a été inaugurée par Mohammed VI en personne ce 4 février 2016.
L’évenement s’est tenu avant que le Maroc n’accueille en décembre à Marrakech la COP 22, cette vaste installation n’est que la première partie du projet Noor, bientôt complété par trois autres champs solaires : Noor-2, Noor-3 et Noor-4.
Un projet gigantesque
Noor 1 s’étend sur près de 400 hectares et, demain, l’ensemble de la centrale couvrira 3 093 hectares, c’est-à-dire l’équivalent de la surface de la capitale du pays : Rabat.
La première partie du projet empêchera le rejet de 240 000 tonnes de CO2 par an d’après la Banque africaine de développement. Avec Noor-2 et Noor-3, ce niveau passera à 19 millions de tonnes de CO2 “non-émis” en 25 ans.
Ainsi, le Maroc pourrait respecter ses engagements formulés à Paris lors de la COP21 : réduire de 32% ses émissions de gaz à effet de serre d’ici 2030.
Couvrir plus de la moitié des besoins du pays
Le parc de Ouarzazate est le fer de lance d’une large dynamique à l’échelle de l’ensemble du Maroc afin que 52% des besoins énergétiques du royaume proviennent des énergies renouvelables à l’horizon 2030.
Et pour cause, au Maroc 94% de l’énergie consommé est fossile et importée. Ce basculement vers les énergies renouvelables permettrait au royaume d’acquérir une forte indépendance vis-à-vis de ses fournisseurs, principalement l’Arabie Saoudite.
Un budget important
L’ensemble de la centrale solaire devrait coûter près de 9 milliards de dollars d’investissement (environ 8 milliards d’euros).
Cette somme colossale sera répartie entre différents investisseurs comme la Banque africaine de développement, la Banque mondiale, la Banque européenne d’investissement et plusieurs partenaires privés.
L’avenir nous dira si ce projet restera… sous un soleil radieux.
Réagissez à cet article