Le ministre tunisien du Développement, de l’Investissement et de la Coopération internationale, Fadhel Abdelkafi, était en visite en France le 30 mars, avec une délégation de chefs d’entreprise. Alors que la nouvelle loi d’investissement entrera en vigueur le 1er avril, l’objectif de la Tunisie est clair : mettre les années de tourmente politique derrière elle et relancer l’économie.
Le message de Fadhel Abdelkafi, ministre du Développement, de l’Investissement et de la Coopération internationale est clair : la phase de transition politique est à présent achevée en Tunisie. Désormais, place à un nouvel environnement des affaires.
En visite pour trois jours en France, accompagné d’une délégation d’industriels, le ministre a montré qu’il avait un souhait, relancer la coopération internationale avec la France. « Environ 1400 entreprises françaises sont actuellement implantées en Tunisie », a-t-il rappelé. Mais ce nombre pourrait être amené à augmenter, car le pays a adopté plusieurs mesures visant à créer un climat économique favorable.
De gauche à droite, Tarak Cherif (Président du syndicat patronal Conect), François Turcas (Président de la Confédération générale des petites et moyennes entreprises Rhône) et Fadhel Abdelkafi (Ministre tunisien du Développement, de l’Investissement et de la Coopération internationale)
Un nouveau code de l’investissement pour une relance de la coopération internationale
Un nouveau code de l’investissement entrera notamment en vigueur à partir du 1er avril. Pour les investisseurs étrangers, cette évolution présente un double avantage. D’une part, la réglementation et les démarches administratives vont être simplifiées. D’autre part, les entrepreneurs étrangers et tunisiens seront désormais traités à la même enseigne.
Dans le détail, l’accès au marché va être facilité. Des délais de réponse seront fixés pour chaque autorisation. Tout refus devra être motivé et une non-réponse aura valeur d’autorisation. Une Instance tunisienne de l’Investissement va aussi être instaurée, afin de soutenir l’investissement en tant qu’interlocuteur unique pour les investisseurs.
De cette façon, « nous voulons renforcer nos relations d’amitié avec la France », a expliqué le ministre. « L’idée n’est pas de fermer les usines en France pour les délocaliser en Tunisie mais plutôt de favoriser le co-développement », a souligné Tarak Cherif, président de la Conect, la confédération des entreprises citoyennes de Tunisie.
« Il est de notre responsabilité de soutenir la Tunisie »
La Tunisie attend une hausse du nombre de touristes de 30 % à 40 % pour 2017. Un bon signe pour la relance de la coopération internationale. Mais le pays entend surtout attirer les investissements dans les régions intérieures, moins développées que les côtes touristiques.
« Il est de notre responsabilité de soutenir la Tunisie sur le plan économique, a affirmé François Turcas, vice-président de la CPME, en charge de l’international. Il n’est pas normal de verser des milliards à la Grèce et pas à la Tunisie. Nous sommes sensibles aux efforts de la Tunisie, qui a notamment beaucoup œuvré à sécuriser ses frontières. » Par ailleurs, la Tunisie constitue également un hub vers l’Afrique, ce que n’ont pas manqué de souligner les acteurs concernés.
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