Le 22 mai, un groupe de ministres et de dirigeants d'entreprises marocains avait visité Al Hoceima, au nord du pays. Objectif: Relancer les projets d'investissements et échanger avec les élus locaux, dans une ville qui connaît des manifestations depuis plus de six mois. Depuis les évènements ont pris une toute autre tournure.
Vue de la place centrale d’Al Hocaima.
La délégation des sept ministres arrivée le 22 mai à Al Hoceima souhaitait essentiellement accélérer les investissements lancés dans la région. Le montant alloué à ces projets de développement sera d’environ un milliard d’euros.
Les ministres ont d’ailleurs reconnu les retards que connait le projet stratégique “Al Hoceima, phare de la Méditerranée“. Mais ils ont également annoncé la création de 219 emplois rattachés au ministère de l’intérieur.
Durant cette visite qui vise essentiellement à calmer la grogne populaire, le ministre de l’agriculture et de la pêche Aziz Akhannouch a renouvelé son soutien aux pêcheurs, tout en déclarant que des solutions étaient possibles, à condition d’ “identifier clairement les demandes des pêcheurs”.
La région du Rif, où se situe Al Hoceima, connait des manifestations depuis six mois, à la suite de la mort tragique d’un pêcheur en Octobre 2016. Les revendications des citoyens sont depuis en grande partie sociales et économiques. Ils estiment que leur région souffre d’une marginalisation depuis plusieurs années.
Le gouvernement a envoyé multiples délégations ministériels durant les six derniers mois, mais les manifestations ont tout de même continué.
Hier, le 2 juin 2017 une personne s’est immolé dans la rue faisant monter d’un degrès supplémentaire les tensions entre la population et les autorités.
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