Depuis plusieurs mois, les autorités algériennes ont renforcé leur intention de mener une politique de priorité nationale concernant la production du secteur automobile. Quel bilan retenir ?
A terme, la finalité du programme porté par les autorités algériennes est de substituer la production nationale aux importations, avec, pour objectif intermédiaire, d’atteindre les 450 000 véhicules d’ici 2023.
Concrètement cette politique passe par des mesures de licences aux importations qui filtrent les capacités industrielles extérieures. En deux ans, les ventes de véhicules neufs se sont divisées par trois pour atteindre 96 600 unités en 2016.
Dans le même sens, de nombreux constructeurs internationaux se sont engagés dans cette politique de production locale, et ont implanté ou sont en voie d’implantation de certaines de leurs usines d’assemblages dans les régions algériennes. Tel est le cas de Hyundai à Tiaret, Renault à Oran ou encore Volkswagen à Relizane.
Le projet PSA quant à lui, reste hésitant. Après son ouverture en 2014 le site Renault a permis la production de 40 000 unités en 2016 et vise les 100 000 en 2022.
Fin avril 2017, Renault a entamé la deuxième phase de son projet et réuni 200 fournisseurs à Oran en présence de l’ancien ministre de l’industrie, Abdeslam Bouchouareb.
Selon Véronique Sarlat-Depotte, la directrice des achats de Renault, la difficulté que les constructeurs peuvent rencontrer pour attirer les sous-traitants étrangers est due la faiblesse des volumes produits ainsi que la règle 51/49, considérée pour la plupart comme un frein aux investissements étrangers.
Pour autant, l’Algérie continue de séduire. En outre, le taux d’intégration de 42% attendu par l’entreprise Renault serait atteint en 2019, avec quatre années d’avance !
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