mercredi 28 juin 2017
Dernière mise à jour le Mercredi 28 Juin 2017 à 10:16
A l'issue d'une longue et fastidieuse procédure , l'Egypte cède désormais deux îlots à l'Arabie Saoudite au large de la mer rouge. Ces îlots se situent sur le détroit de Tiran, une position stratégique située au Sud de la pointe israélienne. Conséquence d'une volonté politique critiquée par l'opinion publique égyptienne.
Ile Sanafir vue du ciel
Ces deux îlots forment le détroit de Tiran, situé au golfe d’Aqaba entre le sud du Sinai égyptien et l’Arabie Saoudite et donne un accès direct au sud d’Israel vers son port d’Eilat.
Tiran et Sanafir à l’Arabie Saoudite
C’est donc officiel. L’Arabie Saoudite devient souveraine des deux îlots jusqu’à maintenant sous autorité égyptienne. Le président égyptien A. Al-Sissi a récemment ratifié l’accord d’octroi des îles Tiran et Sanafir à l’Arabie Saoudite.
Explications “officielles” : les deux îlots appartenaient historiquement à l’Arabie Saoudite, et Le Caire n’en assurait que la protection. Ce territoire avait largement participé à l’enlisement du conflit israélo-arabe de 1967, lorsque Nasser avait condamné le détroit de Tiran pour bloquer l’approvisionnement à Israël. Après la victoire de l’Etat Hébreu, les accords de Camp David avaient permis à l’Egypte de récupérer le détroit en 1979, jusqu’alors sous occupation israélienne au Sinaï.
Un “contrat” saoudo-égyptien vivement critiqué
Cette affaire, depuis l’annonce de la rétrocession en 2016 a provoqué de profonds remous au sein de l’opinion publique égyptienne qui s’y oppose en grande majorité.
A l’origine de ses protestations, le commerce et les rapports de force entre l’Arabie Saoudite et l’Egypte. A l’issue d’une rencontre entre le roi Salmane en 2016, le président Al-Sissi annonçait la création d’un pont reliant l’Afrique à l’Asie à travers la Mer Rouge. Les deux îlots formeraient le point de passage principal entre les deux continents.
L’opinion publique accuse l’Arabie Saoudite d’avoir profité de sa position dominante. La rétrocession des îles à Ryad s’inscrit donc dans les termes de la coopération entre les deux pays. A la clé de cette entente, la signature de plusieurs accords économique dont la création d’un fonds saoudo-égyptien de 16 milliards de dollars.
C’est pourquoi, une majorité d’égyptien voit dans cette rétrocession une véritable vente du patrimoine historique de l’Egypte.
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