Le président Al-Sissi nomme trois magistrats à la tête de la Justice égyptienne
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Bastien Mekhazni
lundi 3 juillet 2017 Dernière mise à jour le Lundi 3 Juillet 2017 à 07:41

Abdelfattah Al-Sissi a nommé trois nouveaux représentants pour prendre la tête de trois instances clés de la Justice : la Cour de Cassation, l'autorité judiciaire de l'Etat, et la Haute Cour administrative.

 

La cour suprême d’Egypte

 

Cette décision apparaît plus de deux mois après que le président égyptien Abdelfattah Al-Sissi ait ratifié une loi portant sur la Justice égyptienne. Cette loi offre au président la possibilité de choisir de son propre gré les hauts cadres du pouvoir judiciaire. Cette décision du président aurait fait suite au départ à la retraite des cadres judiciaires qui ont fait l’objet du remplacement. 

Ainsi, ce dernier a nommé ce jeudi 30 juin, le juge Magdy Mahmoud Taha Abul Ela aux commandes de la Cour de Cassation, Rashida Mohamed Anwar à la Haute Cour administrative, et Hussein Abdou Khalil à la tête de l’autorité judiciaire de l’Etat.

Une véritable refonte du pouvoir judiciaire dans la mesure ou ces trois organes sont les plus influents et importants de la Justice égyptienne. 

Le pouvoir judiciaire désormais sous l’autorité de l’exécutif

Jusqu’à ce que cette loi soit ratifiée, le choix des magistrats était réservé à des membres du pouvoir judiciaire lui-même afin de préserver la séparation du pouvoir avec l’exécutif. 

Pour rappel, la Haute Cours administrative, garde fou des Droits de l’Homme et  en charge de la surveillance des actions du pouvoir exécutif jouait un rôle de contre-pouvoir à l’exécutif. L’instance s’était notamment prononcée contre la rétrocession des îlots Sanafir et Tiran à l’Arabie Saoudite en janvier, qui ne semble pas avoir empêché l’exécutif de la mettre en application.

De son côté, la Cour de Cassation avait empêché plusieurs condamnations de peines de mort suite à des arrestations menées par l’Agence Nationale de Sécurité (ANS) sans preuves concrètes. 

Le Conseil d’Etat, qui avait appelé le pouvoir à refuser la ratification de la loi donnant libre court au président dans le choix des représentants judiciaires, sera également sujet à des changements : l’organe sera mis sous l’autorité de Yehia Dakrory.

 

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