Contrairement à ce que l'on pourrait croire, le Picon bière ne vient pas du Nord mais de l'Algérie. Sa création remonte à 1837 lorsque Gaëtan Picon, cavalier dans les rangs de l'armée française, cherchait un remède efficace au paludisme.
Lors des premières années de l’occupation de l’Algérie, les Français souffraient de crises de paludisme qui entraînaient souvent la mort des malades. Gaétan Picon, un Génois installé à Marseille, a eu l’idée de créer un tisane afin de soulager les symptomes de cette maladie qui ravageait l’armée française.
L’histoire du breuvage
Gaétan Picon né à Gênes en 1809, et cavalier des rangs de l’armée française à Phillippe-ville ( l’actuelle Skikda en Algérie), a eu une idée révolutionnaire. Atteint par cette maladie, il se souvient que, du temps de sa jeunesse, une mixture à base d’oranges, d’écorce de grenade et de quinine mélangée à de l’eau-de-vie avait eu raison de symptômes analogues.
Tirant son expérience de son apprentissage de distillateur, il a composé une “tisane” qui, après essais et ajustements de dosages, se révéla avoir des propriétés fébrifuges, désaltérantes et apéritives. En outre, si elle est mélangée à de l’eau, cette mixture permet de d‘assainir le corp tout en en limitant les risques de dysenterie.
Non seulement les colons apprécièrent la possibilité d’aseptiser leur eau de boisson avec cette “liqueur” savoureuse et tonique, mais cette dernière se répandait aussi dans la population civile. Son succès fut si fulgurant que le général Valée, futur gouverneur général d’Algérie, ordonna à Picon de produire en masse cette boisson miraculeuse.
Il faudra attendre 1967 pour que la marque propose de mélanger le Picon à de la bière. A partir de ce moment là, la boisson a séduit le Nord de la France, jusqu’à surplanter la production locale. On peut aussi retrouver l’Amer Picon sous sa forme non alcoolisée dans de nombreux commerces d’alimentation algériens, car la boisson remporte toujours un franc succès làs-bas.
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