Selon la ministre de la santé, la forte demande de médicaments en Tunisie est à l'origine de dérives tel que l’automédication ou la contrebande. Pour ces raisons, les réseaux de distribution vont faire l'objet de contrôles renforcés.
Mercredi 16 août, la ministre de la Santé Samira Meraï, a déclaré que 38% des dépenses de santé en Tunisie sont réservées aux médicaments. Cela fait de la Tunisie l’un des plus gros consommateurs de médicaments au monde.
Une pénurie de médicaments
Toujours selon la ministre, le pays est frappé par une pénurie de médicaments à cause de la forte demande, mais aussi de la contrebande qui sévit dans ce secteur. Pour cette raison, les circuits de distribution entre les sociétés et les hôpitaux publics et le secteur privé, seront davantage surveillées.
Un système informatique de contrôle sera ainsi mis en place afin de surveiller les échanges entre les chaines de distribution, la Pharmacie centrale, et les hôpitaux. Il permettra d’améliorer les méthodes de travail des inspections pharmaceutique, médicale et administrative.
Afin de répondre à la crise, il est également nécessaire selon la ministre d’augmenter le prix des médicaments, mais aussi de rendre l’exportation vers l’Afrique plus dynamique.
La croissance de l’industrie pharmaceutique
En seulement une décennie, l’industrie pharmaceutique tunisienne a réalisé une croissance moyenne de 12% par an. A titre d’exemple, entre 2005 et 2010, la consommation nationale en médicaments est passée de 1,8 millions à 3,3 millions soit une augmentation annuelle moyenne de 16,75%.
Chaque année, les médicaments vendus en contrebande coûtent à l’Etat environ 1,3 milliard d’euros, selon le Président de l’Instance nationale de lutte contre la corruption (INLUCC), Chawki Tabib.
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