Rapport OBG : l’Algérie passe un cap en matière d’énergies renouvelables
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Ecomnews Med Redaction
jeudi 7 septembre 2017 Dernière mise à jour le Jeudi 7 Septembre 2017 à 13:20

L’Algérie ne cache plus ses ambitions en matière d’énergies renouvelables. Retour sur les grandes lignes du dernier rapport du cabinet Oxford Business.

Rapport Oxford Business Group : “l’Algérie passe un cap en matière d’énergies renouvelables

Plusieurs milliers de panneaux photovoltaïques s’alignent au beau milieu de Oued El Keberit, une commune de la wilaya de Souk Ahras, au nord-est de l’Algérie. Sous un climat steppique aride et un décor montagneux époustouflant, cette station d’énergie solaire photovoltaïque opérationnelle depuis un an matérialise la nouvelle stratégie énergétique de l’Etat qui assume désormais son émancipation des hydrocarbures.

Le 29 août dernier, le cabinet de recherche et de conseil Oxford Business Group (OBG) a rendu public un rapport détaillé sur l’avancement du chantier de l’énergie renouvelable algérien. Le point avec Ecomnews Med…

L’énergie solaire photovoltaïque domine les débats

Un ministère dédié. C’est sans doute la mesure qui explicite le mieux les ambitions algériennes en la matière. Loin d’être une mesure symbolique, le nouveau ministère consacré aux énergies renouvelables a pour mission de concrétiser les objectifs fixés par le programme de développement des énergies renouvelables lancé en 2011 par le gouvernement algérien.

Revu et corrigé en 2016, ce programme nourrit l’ambition de faire passer la capacité de production électrique d’origine renouvelable à 22 000 MW à l’horizon 2030, soit l’équivalent de 27% du bouquet énergétique total.

Aujourd’hui, cette part est anecdotique, ne dépassant guère les 2%. Logiquement, c’est l’énergie solaire photovoltaïque qui accapare l’attention du gouvernement algérien (près de 62% des projets commandés). L’éolien (22,7%), le solaire thermique (8,93%), la biomasse (4,5%), la cogénération (1,8%) et la géothermie (0,07%) complètent les commandes.

La Sonatrach omniprésente dans les prochains investissements

Pour atteindre ses objectifs, le gouvernement prévoit la construction d’une centrale solaire d’une capacité de production de 4 GW. A terme, « ce projet représentera près d’un tiers de la puissance ajoutée par les projets réalisés dans le cadre du programme », peut-on notamment lire dans le rapport.

OBG livre par ailleurs quelques indiscrétions sur les investissements à venir. L’appel d’offres sera scindé en trois lots (1,3 GW chacun). Chaque lot sera attribué à un candidat différent dans le cadre d’un contrat d’achat d’électricité sur une durée de 20 ans au minimum. Notons que les investissements étrangers sont limités par la loi des « 51-49 ».

Ainsi, les entreprises créées dans le cadre de ce projet seront détenues à 51% par des investisseurs algériens. OBG croit savoir que la compagnie pétrolière algérienne Sonatrach participera à hauteur de 40% dans chacun des trois projets, les 11% restants seront vraisemblablement détenus par Sonelgaz et d’autres entreprises publiques ou privées.

Si OBG reste globalement optimiste pour la suite des évènements, le cabinet ne manque pas de rappeler le scepticisme affiché par certains acteurs locaux qui « doutent de la possibilité de satisfaire cette exigence étant donné la taille actuelle de l’industrie photovoltaïque en Algérie ».

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