L’Egypte en appelle à l’Allemagne pour résoudre les tensions autour du Nil.
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Juli Choquet
mercredi 13 septembre 2017 Dernière mise à jour le Mercredi 13 Septembre 2017 à 16:21

La construction du barrage Grand Renaissance en Ethiopie a ravivé les tensions. L’Egypte craint de voir les ressources du Nil se réduire et impacter son économie.

Le Nil a joué un rôle majeur dans l’Histoire de l’Afrique. Favorisant les déplacements, fertilisant les sols, il permettait aux populations de se nourrir et aux villes de se développer. Le temps a passé mais l’enjeu, lui, est resté identique ! 

Il faut dire que du long de ses 6 700 km, le fleuve roi de l’Afrique traverse de nombreux pays. Et l’exploitation de ses eaux a troublé les relations entre eux ! 

Le barrage Grand Renaissance alimente les inquiétudes.

La construction du barrage Grand Renaissance, situé en Ethiopie, inquiète les Egyptiens. Etendu sur 1 800 mètres, il pourrait nécessiter entre 67 et 74 milliards de mètres cubes d’eau. Une quantité impressionnante qui aurait des incidences sur le débit en aval du Nil Bleu. 

Le remplissage du barrage devrait prendre entre cinq et sept ans. Une durée que l’Egypte voudrait rallonger afin de ne pas mettre en péril le niveau des eaux. 

Le partage des eaux du Nil en question

En 1959, après l’indépendance de nombreux pays africains traversés par le fleuve, un accord est signé entre l’Egypte et le Soudan sur la répartition des eaux du fleuve (55,5 milliards de mètres cubes pour les premiers, 18,5 pour les seconds sur les 84 mesurés en haut du barrage d’Assouan) mais aussi un droit de véto sur tous les travaux susceptibles d’affecter le débit du fleuve. 

S’estimant lésés par ce partage, 4 autres pays traversés par le fleuve (Ethiopie, Ouganda, Rwanda et Tanzanie auxquels se sont ajoutés le Kenya et le Burundi) ont contesté et ont signé l’accord d’Entebbe remettant l’accord de 1959 et engendrant de nombreux projets d’irrigations et de barrages hydro-électriques dans les pays en amont du fleuve. Un accord non reconnu par l’Etat Egyptien

Le Nil, première source d’énergie en Egypte.

Fruit de la rencontre entre le Nil Bleu et le Nil Blanc, le fleuve est le poumon de la vie économique égyptienne. Il fournit, par exemple, près de 90% des besoins en eau du pays. D’où les inquiétudes du Caire qui se tourne vers l’Union Européenne pour arbitrer une situation des plus épineuses. 

L’Allemagne en arbitre

Le 27 Août dernier, lors d’une conférence de presse, le ministre des affaires étrangères égyptien Sameh Shoukry a rencontré son homologue allemand, Sigmar Gabriel. D’une même voix, ils ont affirmé que l’Allemagne servirait désormais de médiateur pour résoudre cette crise lancinante autour des eaux du Nil. 

Pour en savoir plus, découvrez nos vidéos sur l’actualité économique en Egypte :

 

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