Face à la chute drastique de la fiscalité pétrolière, l’Algérie fait face à l’érosion accélérée de ses réserves de change depuis juin 2014.
Baisse de la fiscalité pétrolière : FRR épuisé et réserves de change en chute libre
Dimanche 10 septembre, Alger. Le président vénézuélien Nicolas Maduro atterrit à l’aéroport Houari-Boumediene d’abord en escale technique, puis pour une visite officielle de deux jours.
Naturellement, c’est la question économique qui devrait dominer les débats entre les dignitaires de ces deux mastodontes pétroliers. Si la situation en Algérie n’est pas comparable à l’embrasement socio-économique qui sévit à Caracas, les indicateurs macroéconomiques restent au rouge pour cette rentrée, et l’épargne du Trésor logée au FRR a été épuisée en février 2017. Focus…
Les réserves fondent à vue d’œil
Avec le recul de la fiscalité pétrolière, les déficits budgétaires se sont multipliés du côté d’Alger. Cette érosion accélérée a provoqué un « petit » séisme avec l’épuisement du Fonds de Régulation des Recettes (FRR) dès février 2017. « Les réserves fondent sans cesse, passant de 193 Millards de Dollars en mai 2014 à 105 Millards de Dollars en juillet 2017 », peut-on lire dans le document portant Plan d’action du gouvernement. Si l’Algérie reste « économiquement souveraine » au niveau extérieur, ses finances publiques deviennent « préoccupantes » selon le même document.
Pour les deux exercices 2017 et 2018, l’atteinte des équilibres budgétaires sera difficile, au mieux. « La situation demeure extrêmement tendue au niveau du Budget de l’Etat », prévient le gouvernement.
La planche à billet et les réformes structurelles
Pour les observateurs, ce n’est pas la baisse des réserves de change qui inquiète, mais plutôt la vitesse de la chute. Fin juin, elles étaient de 108 Millards de Dollars. Un mois plus tard, elles sont passées à 105 Millards de Dollars, soit une baisse record de 2,78%.
Pour pallier ce déséquilibre qui tend à devenir structurel, le Gouvernement a décidé d’écarter la piste de l’endettement extérieur pour jouer la carte du financement interne non conventionnel temporaire. En d’autres termes, la Banque d’Algérie va faire jouer la planche à billets. Parallèlement à cette solution d’appoint, le Gouvernement a appelé à accélérer les réformes structurelles pour booster la compétitivité de l’économie nationale.
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