La demande intérieure a contribué à soutenir une croissance économique qui reste toutefois inférieure aux attentes en raison des aléas climatiques.
Rapport CESE : la situation économique stabilisée par la demande intérieure
Selon un nouveau rapport publié par le Conseil économique, social et environnemental (CESE), l’année 2016 a été marquée par un « ralentissement notable » de la croissance économique à 1,2%, contre 4,5% en 2015.
Dans son rapport, le CESE souligne que la demande intérieure dopée par la consommation des ménages, les investissements publics et l’accélération du rythme de croissance des prêts à l’équipement ont été les principaux moteurs de la croissance économique marocaine en 2016 qui reste toutefois largement inférieure aux attentes. En cause : des précipitations anormalement faibles et l’une des sécheresses les plus sévères de ces 30 dernières années. Le conseil a par ailleurs formulé de nombreuses recommandations liées à l’optimisation de l’exploitation des ressources halieutiques, au déploiement de la régionalisation avancée et à la stabilisation des revenus en milieu rural.
Milieu rural : les recommandations du CESE pour lutter contre la volatilité des revenus
La croissance du PIB non-agricole demeure très faible (2,2% en 2016, contre 1,8% en 2015). La baisse des investissements dans les industries manufacturières et les faibles performances enregistrées par les industries extractives et le secteur du BTP est épinglée par le conseil.
Dans ce contexte, la croissance économique marocaine reste majoritairement dépendante des aléas climatiques. En ce sens, près de 120 000 emplois ont été perdus entre 2015 et 2016 dans le secteur de l’agriculture, de la forêt et de la pêche en raison d’une « campagne agricole médiocre » qui a contrebalancé les facteurs exogènes favorables à la croissance comme la baisse du prix du pétrole.
A la lumière de ces évolutions, le CESE recommande de mettre en place, par l’intermédiaire de la politique de développement rural, des mécanismes visant à lutter contre la volatilité des revenus agricoles et à garantir un revenu minimal aux ruraux, quitte à le déclencher uniquement pendant les mauvaises campagnes agricoles.
Les recommandations du CESE pour garantir la régionalisation avancée
Pour ce qui est des exigences de la régionalisation avancée, le Conseil a formulé plusieurs recommandations avec notamment la mise en place des mécanismes de financement nécessaires pour assurer une meilleure intégration entre les milieux urbain et rural et impliquer davantage les régions dans la mise en œuvre des politiques publiques.
Le CESE regrette par ailleurs les contretemps enregistrés dans la généralisation du régime de la couverture médicale. Parallèlement, le CESE recommandé de « promouvoir une économie bleue qui réunira tous les secteurs maritimes de l’industrie navale à la valorisations des algues, ainsi que toutes les collectivités territoriales et acteurs scientifiques chargés de la R&D ».
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