Alors qu’une loi votée l’an dernier tentait de restreinte l’âge de départ à la retraite, 3 millions de personnes se demandent comment le système Algérien leur permettra de toucher les revenus de leur labeur. Le premier ministre Ahmed Ouyahia s’est montré également inquiet.
Comment financer 3 millions de pensions retraite en Algérie ?
C’est l’épineuse question à laquelle tente de répondre le premier ministre Algérien. Si les réflexions en cours sur la loi finance de 2018 comptent ouvrir la boite de pandore, pas sur qu’une solution soit trouvée. En effet Ahmed Ouyahia a rappelé que les sources de financement devenaient chaque année plus difficile à trouver dans un contexte d’épuisement des réserves monétaires de l’Etat.
Chaque année ce sont plus de 7,5 milliards d’euros à trouver pour financer cette solidarité intergénérationnelle d’après la Caisse Nationale de Retraite. En Algérie l’unique source de financement provient des cotisations prélevées sur les salaires des actifs. Le ministre s’est lui toutefois engagé à conserver ce système en luttant contre ce qu’il appelle la « fraude sociale ».
Actuellement 6 millions d’actifs cotisent au système de retraite Algérien. Le pays va faire face à un vieillissement de sa population dans les années à venir avec un taux de chômage élevé -et donc d’un taux d’actifs moindre- qui n’est pas celui des années prospères. Alors qu’en 2015 150 000 personnes étaient parti à la retraite, l’année 2016 enregistre 180 000 départs et les prospections de l’année 2017 prévoient de 220 à 230 000 personnes partant à la retraite.
L’âge légal de départ à la retraite en Algérie est de 60 ans minimum pour les hommes et de 55 ans pour les femmes (qui ont cotisé au moins 15 ans dans leurs vies) avec une durée minimale de cotisation à la sécurité sociale de 7,5 ans.
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