Synthèse du rapport 2017 du FMI sur l’économie libanaise

Le FMI se prononce sur l’économie libanaise

Dans un contexte politique de plus en plus stable et un environnement socio-économique marqué par la présence de plus d’un million de réfugiés syriens, une mission du Fond Monétaire International (FMI) dirigée par Chris Jarvis a visité le Liban du 7 au 13 septembre.

Objectif : constater l’évolution de la situation économique et financière du pays et évaluer les perspectives d’avenir. Au terme d’un séjour d’une semaine rythmé par des enquêtes et des entretiens avec les autorités compétentes, la mission a livré ses impressions sur l’état de l’économie et des finances du pays et a formulé des recommandations. Compte-rendu.

Malgré la résilience économique, le pays doit vite remédier à l’accroissement de la dette  

Si les avancées politiques sont à encourager (notamment la ratification du nouveau projet de loi électorale), la situation économique du pays reste délicate malgré les 2% de croissance prévus cette année. L’instabilité régionale et l’important déficit budgétaire ont poussé la dette publique jusqu’à 148% du BIP national en 2016. La mission du FMI a salué la résilience de l’économie libanaise mais a mis en garde contre l’avancée de la dette publique. Elle a par ailleurs exhorté le pays à procéder à de nouveaux ajustements budgétaires et à adopter de nouvelles orientations structurelles pour surmonter cette situation. A ce propos, M. Chris Jarvis a déclaré :

« L’économie libanaise est connue pour sa résilience et à maintes reprises elle a réussi à surmonter des chocs considérables. Pour préserver le climat de confiance, il est urgent de l’orienter sur une trajectoire soutenable et d’enrayer l’augmentation de la dette publique. »

Enfin quelques recommandations

Au terme de la mission, les experts du Fonds Monétaire International ont formulé leurs recommandations pour favoriser la relance de l’économie libanaise dans un contexte régional compliqué :

• La nécessité d’un ajustement budgétaire focalisé sur le court terme et axé sur les recettes fiscales ;
• La promotion d’une croissance durable à travers des reformes structurelles ;
• L’amélioration du climat des affaires et le soutien des secteurs clés de l’économie comme le tourisme et les investissements immobiliers
• La mise à niveau dans les plus brefs délais d’un cadre institutionnel plus favorable à l’émergence des grands projets d’investissement.