A l’occasion de la semaine de la Méditerranée qui se tient à Agropolis International, Montpellier, la rédaction a rencontré son président Bernard Hubert. Il présente pour nous, les attendus du séminaire SESAME, le programme ARIMNet 2 et nous fait part du lancement de l'initiative PRIMA (Partenariat pour la recherche et l’innovation en région méditerranéenne 2018-2028). Saad Seddik ancien Ministre de l'Agriculture Tunisien et Mohamed Aït Kadi président du Conseil Général du Développement Agricole du Maroc, présents pour l'occasion participaient aussi à donner leur expertise sur le sujet.
Le projet ARIMNet2 (Coordination de la recherche agronomique en région méditerranéenne / 2014- 2017) – est un dispositif de recherche financé par l’Union européenne dans le cadre du 7e Programme cadre pour la recherche et le développement technologique (PCRD). Il regroupe 24 partenaires (agences de financement et organismes de recherche) de 15 pays méditerranéens : Algérie, Croatie, Chypre, Égypte, France, Grèce, Israël, Italie, Malte, Maroc, Portugal, Slovénie, Espagne, Tunisie et Turquie. Il a pris la suite du précédent programme de 2008-2013, ARIMNet1.
L’initiative PRIMA (Partnership on Research and Innovation in the Mediterranean Area, 2018/2028) – est un programme cofinancé par l’Union Européenne et par 19 pays : Algérie, Allemagne, Chypre, Croatie, Egypte, Espagne, France, Grèce, Israël, Italie, Jordanie, Liban, Luxembourg, Malte, Maroc, Portugal, Slovénie, Tunisie et Turquie dans le cadre d’un article 185 du Traité de l’Union. Lancé en janvier 2018, ce programme bénéficiera d’un financement d’environ 500 millions d’euros sur 10 ans. Il développera les perspectives de recherche et d’innovation engagées au cours des 10 années des programmes ARIMNet.
A la croisée entre des partenariats Nord / Sud ou Sud / Sud, l’originalité du projet tiens surtout à l’aspect très international de collaboration mais aussi inscrit dans une vision locale des solutions apportées. Loin d’imposer une vision occidentale et rigide des problématiques abordées, Agropolis International tient à développer le multiculturalisme au sein de ses équipes de chercheurs. Plus qu’un simple partenariat entre pays, il s’agit de réfléchir à d’autres façons de penser l’agriculture, l’alimentation ou le changement climatique qui sont en soi des éléments culturels forts dans chacun des pays.
L’interdépendance est telle entre pays de la Méditerranée que Bernard Hubert président d’Agropolis International alerte : « il est vraiment urgent de mettre en place une recherche coordonnée sur l’ensemble du bassin Méditerranéen associant les chercheurs membres de l’Union Européenne et non membres de l’Union Européenne ».
A vrai dire c’est aussi un moyen de dépasser les désaccords économiques et les barrières politiques entre pays pour faire face à l’énorme défi que représente le changement climatique sur la zone.
Réagissez à cet article