Optimiste, le FMI anticipe un rééquilibrage budgétaire progressif pour l’Algérie qui devrait renouer avec l’excédent dès 2020. Le point avec Ecomnews Med !
Optimiste, le FMI anticipe un rééquilibrage budgétaire pour l’Algérie
Dans un rapport publié dans la journée du 11 octobre, le Fonds Monétaire International a livré ses prévisions pour l’économie algérienne, anticipant ainsi un retour progressif à l’équilibre budgétaire à partir de 2019, avec de légers excédents dès 2020. Décryptage…
2020 : l’année de l’équilibre budgétaire selon le FMI
Le rapport « Moniteur des finances publiques » s’intéresse à trois volets : les taux d’imposition dans le haut de l’échelle des revenus, l’instauration d’un revenu de base universel et le rôle des dépenses publiques dans l’éducation et la santé.
En marge de ces points, il livre les prévisions des experts sur l’équilibre budgétaire des pays en proie à des tensions macroéconomiques. Pour la mouture d’octobre 2017, le FMI s’est intéressé à l’Algérie qui a enregistré un déficit budgétaire record en 2015 avant d’inverser la tendance en 2016.
« La croissance soutenue de l’Algérie a résulté en partie d’un processus harmonieux de rééquilibrage des finances publiques, qui a permis de ramener le déficit budgétaire de 16,2% du PIB en 2015 à 12,2% du PIB en 2016 », précise le rapport. La tendance devrait s’accentuer dans les années à venir : le FMI prévoit un déficit budgétaire de 3,2% du PIB en 2017, de 1,1% en 2018 puis de 0,5% en 2019. L’année 2020 sera celle de l’équilibre budgétaire avec un léger excédent de 0,1% du PIB.
Poursuite de la tendance baissière des dépenses
Le rapport s’est également intéressé aux revenus de l’Algérie qui devraient se maintenir à 30% du PIB pendant les cinq prochaines années, loin des niveaux enregistrés avant la chute des cours du pétrole. D’un autre côté, la tendance baissière des dépenses devrait s’accentuer. En 2017, le FMI estime les dépenses totales à 35,5% du PIB, contre 42,4% en 2016. Ce chiffre devrait chuter à 28,2% du PIB à l’horizon 2022. La dette publique suivra la même courbe, passant de 20,6% en 2016 à 17,7% en 2017.
Plus globalement, cette édition du « Moniteur des finances publiques » attire l’attention sur le creusement des inégalités et sur le ralentissement de la croissance économique dans de nombreux pays de la région MENA. Pour le FMI, « si certaines inégalités sont inéluctables dans un système économique fondé sur le jeu du marché, des inégalités trop fortes peuvent fragiliser la cohésion sociale, créer des clivages politiques et, à terme, freiner la croissance économique ».
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