D’après la Someni (organisme de sous-traitance d’Airbus) une meilleure gestion de l’industrie automobile de l’Algérie aurait pu lui faire gagner 8 milliards de dollars supplémentaires. Enquête.
Le directeur du cluster « mécanique de précision » rattaché à la Someni s’est alarmé lundi de la situation de l’industrie automobile en Algérie. Révélé par nos confrères d’Algérie 360, le montant que l’Etat Algérien a perdu à cause du manque de perspective commerciale s’élèverait à 8 milliards de dollars. Une somme conséquente lorsqu’on sait que l’importation de véhicules avait pour la période 2012-2013 battu des records en vendant plus de 600 000 véhicules pour un apport de 7,3 milliards de dollars. Une facture qui a chuté en 2016 avec seulement 1 milliard de dollars de recettes. En cette année 2017, les recettes de l’export automobile devraient stagner autour d’un milliard de dollars comme en 2016.
Pour cause l’échec de la fabrication d’une automobile 100% “made in Algérie“. D’après la Someni sur l’ensemble des 900 entreprises de sous-traitance présentes sur le territoire Algérien, « seules 10% sont des PME ». Cette sous-traitance massive n’apporte pas toujours le nombre d’emplois espéré par le gouvernement, pire il ne laisse pas une grande marge de manœuvre à ce dernier. pour construire une politique industrielle d’avenir.
L’effort consenti il y a 2 ans de faire de l’industrie automobile un pôle économique fort à échoué d’après lui car le gouvernement n’a pas laissé le temps au secteur de se construire. Une politique de limitation des exportations avait alors été mise en place, sans pour autant que les entreprises Algériennes se soient développées pleinement dans ce secteur qui demande une phase de Recherche & Développement plus une phase de commercialisation toutes deux particulièrement longues.
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