Le constructeur français et les autorités algériennes arrivent, au terme de deux ans de négociation, à trouver une solution pour l'installation d'une nouvelle usine prés d'Oran. 75000 véhicules y seront produits annuellement d'ici 5 ans, et 1000 emplois seront créés.
Siège de PSA Peugeot Citroen à Paris.
C’est une bonne nouvelle pour les deux parties qui ressort de cet accord signé en marge du comité mixte économique franco-algérien. Le groupe PSA qui cherche à conquérir et s’implanter durablement dans la région Afrique-Moyen-Orient, et le gouvernement algérien qui lui vise plutôt la diversification dans l’activité économique du pays y trouvent leur compte. L’accord a été signé en présence et par de nombreux acteurs, en premier lieu les ministres des Affaires étrangères et de l’Economie Yves Le Drian et Bruno Le Maire, et leurs homologues algériens Abdelkader Messahel ministre des Affaires étrangères, et Youcef Yousfi ministre de l’Industrie.
La négociation entre les deux parties aura au total duré deux ans et a abordé plusieurs sujets notamment le bénéfice qu’en tire l’Algérie en matière d’emplois indirects. Car s’il est vrai que 1000 emplois directs seront créés, le gouvernement algérien en espère plus via les sous-traitants. De plus ce dernier ne veut pas être confronté a ce qu’avait appelé l’ancien ministre de l’Industrie Mahdjoub Bedda « des importations déguisées ». Le pays avait alors été secoué par le scandale de l’usine Huyndai, on y voyait notamment les véhicules importés en kit, et dont l’assemblage consistait simplement à fixer les roues.
Pour parer ce genre de situation le gouvernement a demandé à PSA de montrer patte blanche. Si on en sait pas plus sur le taux de pénétration (pièces produites localement) qui était de 15% et devait être revu à la hausse par les autorités locales, on sait d’ores et déjà que le groupe va investir prés de 100 millions d’euros, créer au moins 1000 emplois directs, et produire 75000 véhicules de marque Peugeot et Citroën.
Le site qui sera « totalement opérationnel en 2019 » précise Jean Christophe Quémard ,directeur de la région Afrique-Moyen-Orient, se situera dans la banlieue d’Oran la deuxième ville du pays. De plus le groupe français a dû mettre en place pour convaincre un centre de formation pour « développer des compétences spécifiques à l’industrie automobile » complète Jean Christophe Quémard.
L’usine sera détenue à 49% des parts par le groupe PSA et à 51% des parts par trois entreprises algériennes comme l’exige la réglementation du pays.
Sami Bouzid.
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