Selon un rapport de la Banque Africaine de Développement (BAD) rendu publique la semaine dernière, à Abidjan, l’Egypte est arrivé 3e du classement des pays les plus riches du continent africain.
Des données dignes d’un retour en force de l’économie nationale.
Podium pour l’Egypte ! Même si les Pharaons arrivent à la dernière marche du trio de tête, dominé respectivement par le Nigéria et l’Afrique du Sud, il faut bien admettre qu’étant en pleine convalescence économique, ils ne bouderont pas leur plaisir. En effet, si le Produit National Brut égyptien atteignait déjà les 331 milliards de dollars en 2015, avec une croissance pouvant atteindre les 4,2 %, l’amenant à totaliser 336 milliards en 2016, selon les données de la Banque Mondiale.
Cette information est d’autant plus intéressante si l’on considère que l’Egypte devient ainsi le pays nord africain le plus riche, suivie par l’Algérie, arrivée en quatrième position mais aussi le Maroc, à la surprise générale, qui s’est fait maître de la sixième place.
Les réformes structurelles introduites par le gouvernement sont elles à l’origine de cette performance ?
Avec des réserves de change estimées à 13 milliards de dollars ; un taux d’inflation de 18,2 % ; un taux de chômage de 12,3 % et une dette publique atteignant les 93 % du PIB (selon le rapport WEO 2016, publié par le FMI), le casse tête économique égyptien a été l’un des plus inquiétants en méditerranée, depuis le début des ce que l’on a appelé les « révolutions du jasmin ». Néanmoins, force est de constater que les réformes introduites par le gouvernement depuis l’arrivée du Maréchal Al-Sissi au pouvoir, en 2014, ont commencé à porter leurs fruits.
Ayant entrepris des projets de réalisation d’infrastructures de grande envergure à l’image du nouveau canal de Suez, le gouvernement, et ce malgré ses déboires budgétaires, a choisi de mettre le curseur sur la relance des investissements pour essayer de résoudre la problématique de l’emploi. D’autre part, des choix courageux tels que la libéralisation de régime du taux de change ou la consolidation de la fiscalité ont été faits, afin de rendre la confiance au secteur privé et booster la compétitivité des entreprises locales. Cela étant dit, il ne reste aujourd’hui qu’à attendre le retour des investisseurs étrangers.
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