Après avoir été pionnière en Afrique en matière de monnaie électronique avec l’expérience du E-Dinar, lancée par la Poste en l’an 2000, la Tunisie étudie la possibilité de développer sa propre Crypto-monnaie, en mettant en place un comité de réflexion sur la question.
C’est ce qu’a déclaré le Gouverneur de la Banque Centrale de Tunisie (BCT) Chedli Ayari, en marge du forum sur la « Crypto-économie », tenu hier à l’Institut Arabe des Chefs d’Entreprises (IACE), à Tunis. Chedli Ayari a également évoqué l’engouement grandissant de son institution bancaire envers le concept de la « blockchain », une technologie de gestion des bases de données autonome et sécurisée.
« En France, on pense que la Tunisie pourrait servir de laboratoire pour le lancement de la Blockchain. Ils nous proposent de travailler avec Europlace pour ce test. Une expérience que nous pourrions exporter plus tard. Nous avons donc décidé de mettre cela parmi les objectifs de la BCT et si cela se fait, nous jouerons dans une autre ligue. Nous devons avoir le culot de le faire.» a-t-il révélé.
D’où provient cet intérêt soudain pour la dématérialisation monétique ?
« Nous sommes au cœur d’une nouvelle révolution technologique. La Blockchain est une technologie disruptive qui n’est pas une continuation de celle qui l’ont précédées et donc on entre dans une ère d’une économie globale 3.0, avec un digital qui a évolué dans des proportions importantes et qui non seulement est évolué mais aussi crypté.» a déclaré le Gouverneur.
C’est à priori ce qui pousse la BCT à envisager une évolution dans la gestion de ses systèmes financiers. Cela étant dit, il existe une autre raison qui éclaire mieux les intentions de la Banque Centrale : le Bitcion ! En effet, cette nouvelle monnaie-cryptée initiéé par Satoshi nakamoto (pseudonyme désignant le personne ou le groupe qui est à l’origine de la création du Bitcoin) fait tourner la tête à tous les acteurs des secteurs bancaire et financier.
En Tunisie, le Bitcoin à l’air d’en séduire plus d’un. Et pour cause, de nombreux jeunes développeurs et férus de technologie ont eu recours à cette forme de valeur monétaire, sans que la BCT puisse, à l’instar des autres banques centrales, puisse en contrôler l’utilisation. Malgré les réticences exprimées des autorités, la Banque Centrale tunisienne entend s’adapter à cette évolution technologique dans les modes d’utilisation de la monnaie, qu’elle considère comme étant une réalité économique.
C’est à ce sujet que s’est tenu un forum le 12 novembre dernier, au cours duquel de nombreux experts tel que le gouverneur de la BCT, ou encore le PDG de la Poste tunisienne Moez Chakchouk, se sont exprimés. Pour rappel, le Bitcoin atteint en 2017, une capitalisation boursière d’environ 102 milliards de dollars.
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