Le Président Directeur Général de La Société nationale de l'électricité et du gaz (Sonelgaz) Mustapha Guitouni a annoncé que le groupe algérien est entré en phase de négociations avec General Electricity Company of Libya (GECOL) pour un éventuel contrat de fourniture d’électricité de la part de l’Algérie à la Libye, via la Tunisie.
Prise de vue aérienne de la Méditerranée éclairée !
Et si l’Algérie devenait un exportateur régional d’électricité ? De prime abord, l’idée, bien qu’ambitieuse, peut paraître un peu présomptueuse, si l’on prend en considération les difficultés que rencontre le pays à combler la demande domestique en matière d’énergie électrique. Mais qu’importe t-il ?! Si cela devait lui permettre d’entrer dans la cour des exportateurs d’électricité au niveau régional, l’affaire en vaudrait la peine.
« Nous sommes donc en train d’étudier les possibilités d’un raccordement électrique de haute tension entre l’Algérie et la Libye via la Tunisie pour exporter notre énergie et leur offrir nos services à travers ces lignes électriques.» C’est ce qu’a déclaré le patron de la Sonelgaz. En effet, la demande a été formulée par Libye qui envisagerait l’examen d’une éventuelle connexion électrique avec l’Algérie, dans l’optique d’une réduction de déficit du réseau électrique libyen.
Pour ce faire, l’Algérie propose de doter son voisin libyen de moyens de production de l’électricité. Concrètement, il s’agira de construire des centrales électriques et la mise en place de réseaux à haute et basse tension, mais aussi une interconnexion électrique entre les deux pays.
Il faut dire que la Libye, qui lorgne un éventuel partenariat avec l’Algérie, la solution de la proximité de la connexion lui épargnerait bien des déboires, en termes économiques. « Nous rencontrons beaucoup de difficultés dans la production et le transport de l’électricité en Libye. Donc, nous voulons également bénéficier du réseau algérien pour alimenter certaines villes de l’ouest et du sud libyen » a déclaré le directeur exécutif de Gecol, Ali Mohamed Saci.
Si l’on devait pousser l’imagination à son paroxysme, on dirait que la perspective de pouvoir voir naître un jour, une coopération en matière d’énergie à l’échelle maghrébine représenterait une réussite économique sans précédant dans ce domaine. Mais en attendant, l’autre question qui se pose au pays du Maghreb, est celle la viabilité du modèle économique actuel, en ce qui concerne le secteur de l’énergie, ainsi que la vision court-termiste dont il souffre. Pour le Maghreb, le temps des énergies renouvelables ne serait il pas venu ?
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