L’idée selon laquelle il serait judicieux d’instaurer un revenu universel en Algérie pour remédier au problème des subventions qui gangrène l’économie locale a été introduite par le think-tank algérien NABNI.
Rappelez vous en ! Cela avait été la proposition phare de Benoît Hamon, ancien candidat du Parti Socialiste aux élections présidentielles françaises : instaurer un revenu universel qui se substiturait à toutes sortes d’aides sociales et allocations octroyées par l’état. Une idée qui n’avait, certes pas permis au candidat d’accéder à la plus haute marche du pouvoir, mais qui a eu le mérite de faire couler beaucoup d’encre.
Expérimentée par la Finlande en 2017, voici que cette idée remise au goût du jour (introduite pour la première fois en 1516 par Thomas More dans son ouvrage l’Utopie) atterri en Algérie. Elle est aujourd’hui l’apanage du collectif Nabni, un réseau qui regroupe des algériennes et des algériens résidant en Algérie et à l’étranger, travaillant ,entre autres, dans le secteur privé, le secteur public, l’enseignement, les institutions internationales ou le consulting. En effet, Il veut en faire un modèle d’innovation économique et sociale “made in Algérie“.
Selon le think-tank algérien, le revenu universel serait donc l’alternative à l’usine à gaz que représente le système des subventions en Algérie. Ce fardeau de l’économie algérienne, consiste en quelque sorte à exercer du dumping dans certains secteurs de l’économie algérienne (produits alimentaires, énergie, importations, etc,) afin de protéger les consommateurs des méfaits de l’inflation ou de la cherté de la vie. L’état vient par la suite prendre en charge les pertes économiques engendrées par ce mécanisme. En d’autres termes, l’état fait de la politique social en tournant le dos à la réalité économique du pays.
Le collectif Nabni explique, par ailleurs, que l’instauration d’un revenu universel serait un moyen d’assurer une redistribution exhaustive et juste de la richesse nationale sans ,pour autant, se mettre les bâtons dans les roues. Car si le système de la subvention obéit aux exigences d’une politique sociale en Algérie, il n’est soumis à aucun ciblage ni contrôle. Il profite ainsi aux plus démunis comme aux aisés.
Dans un pays ou la parole se libère, le collectif est conscient de l‘importance du débat ou de la controverse que susciterait son initiative. Pour Nabni, l’essentiel, c’est d’insuffler un élan réformiste au sein de la société algérienne.
Afin d’encadrer la mise en place de ce revenu de base, le collectif algérien propose de le soumettre à une série de conditions susceptibles d’en garantir l’efficience. Il explique aussi que sa valeur ajoutée résidera dans la simplicité de son application. Enfin, il conviendrait selon l’initiateur du projet que les économistes algériens s’engagent aux cotés des pouvoirs publiques afin d’ en étudier la viabilité et la faisabilité.
Pour en savoir plus, découvrez nos vidéos sur l’actualité économique en Algérie :
Réagissez à cet article