La danse Taskiwin du Maroc classée au patrimoine mondial de l’UNESCO
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Juli Choquet
mercredi 6 décembre 2017 Dernière mise à jour le Mercredi 6 Décembre 2017 à 10:19

La rédaction vous fait découvrir la Taskiwin, danse martiale typique des montagnes du Haut-Atlas occidental au centre du Maroc. Elle tire son nom de la corne richement décorée que porte chaque danseur, le Tiskt. Elle consiste à faire vibrer les épaules au rythme des tambourins et des flûtes. Aujourd’hui l’UNESCO la défend comme patrimoine immatériel de l’humanité. Reportage.

Partie de danse en rang. Photo prise en 2016 . Crédit : Association Targa-Aide (Rabat, Maroc).

La danse Taskiwin pratiquée dans le Haut Atlas occidental est aujourd’hui en danger immédiat pour l’UNESCO. Hormis la pratique artistique, cette danse est aussi sociale et ancestrale.

En effet elle encourage la cohésion sociale et l’harmonie et représente un important mode de socialisation pour les jeunes. La transmission aux jeunes générations s’effectue le plus souvent de façon informelle, par un apprentissage direct. Toutefois, pour plusieurs raisons, la danse est désormais circonscrite à un nombre réduit de villages et est menacée de disparition.

Pour l’UNESCO dirigée par Audrey Azoulay « La mondialisation menace de la faire tomber dans l’oubli, comme en témoigne le désintérêt croissant des jeunes envers le patrimoine traditionnel, au profit des pratiques artistiques modernes. Plusieurs communautés ne pratiquent plus la danse et les amateurs et détenteurs qui restent n’arrivent pas à trouver d’apprentis à qui transmettre leur savoir-faire ».

Mais l’artisanat relatif aux instruments et aux accessoires est également sur le déclin. Néanmoins, au cours des deux dernières décennies, la nécessité d’assurer la viabilité de la Taskiwin a fait l’objet d’une prise de conscience collective dans certaines communautés. Ainsi, la première association dédiée à cette pratique a été créée dans la région en 1993. Cette initiative a été suivie par plusieurs autres villages et plusieurs associations locales sont en cours de création.

Réunis à Jeju en République de Corée le 9 décembre dernier, les 24 Etats partis à la Convention ont proposés une liste du patrimoine culturel immatériel nécessitant une sauvegarde urgente. En plus du Maroc, la musique traditionnelle dikopelo du Botswana, les chants de travail de llano de Colombie et du Venezuela, ou encore la vénération de site sacrés de Mongolie, le langage sifflé en Turquie ont été classé avec la poésie traditionnelle l’Al-azi venue des Emirats-Unis.

Pour en savoir plus, découvrez nos vidéos sur l’actualité économique au Maroc :

 

 

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