Vous souvenez vous du 17 décembre 2010 à la ville tunisienne de Sidi Bouzid ? Jour où Mohammed Bouazizi, un jeune vendeur ambulant de fruits et légumes est entré dans l’histoire de la Tunisie, en déclanchant " la révolution du jasmin " ou " la révolution de la dignité " comme préfèrent dire les tunisiens.
Il s’appelait Mohammed Bouazizi, jusque là parfait inconnu, il est devenu en l’espace en quelques jours, le héros de toute une nation. C’est dans un accès de désespoir et de désarroi face à un énième acte d’humiliation et de provocation perpétré par des représentants de « l’autoritarisme » du régime du président déchu Zine el Abidine Ben Ali, que ce jeune citoyen s’était immolé par le feu en plein public. En mettant le feu à son corps à Sidi Bouzid, il ignorait qu’il venait à jamais d’enflammer son peuple et son pays.
La suite de cette histoire ne cesse depuis, d’écrire avec des lettres d’or les pages de l’histoire contemporaine d’un peuple tranquille. A travers le feu et l’égide de Bouazizi et consorts, il s’est arraché de l’amertume de la résignation et a trouvé la force de dire stop à la tyrannie et à la dictature d’un régime qui l’avait trop ignoré. Symbolisée par la chute du ” souverain élu ” Zine el Abidine Benali, celui qu’on croyait indéboulonnable, l’épopée des ” printemps arabes ” a déferlé telle une inéluctable bourrasque, emportant sur son chemin quelques uns des plus inamovibles totems de la désillusion arabe.
Voici que dans un esprit de mémoire et d’immortalisation de cette journée du 17 décembre 2010 que s’est célébré à Sidi Bouzid, dimanche dernier, le sixième anniversaire du début de la révolution tunisienne de 2011. Des dizaines de personnes se sont dirigées vers la place Mohammed Bouazizi pour célébrer l’anniversaire de sa mort par immolation. Quelques membres du gouvernement tunisien étaient présents sur place pour participer à un programme de festivités prévu pour l’occasion.
Cependant, l’évènement a été marqué par le scandement de quelques slogans de revendication d’emploi et de développement. Et pour cause, quand bien même elle fut glorieuse, la période post-révolutionnaire tunisienne a pris du plomb dans l’aile depuis 2011. Derrière les jubilations, beaucoup de progrès reste à faire et notamment en économie, portée jusque-là sur les fonts baptismaux par les revenus du tourisme. Au deuxième trimestre 2017, le chômage pointait à 15,3 % avec un déficit estimé à 5,4 % du Produit Intérieur Brut (PIB).
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