La semaine dernière se tenait à l'Université Arabe de Beyrouth, et au campus de Debbiyeh une conférence sur le devenir du pétrole et du gaz au pays du Cèdre. Des propositions émanant des participants ont émergé en vue de réformer ce secteur au potentiel énorme. Ecomnews Med vous éclaire sur la problématique des hydrocarbures au Liban.
Crédit : Front Page Communication
Alors que ses voisins comme Israël ou l’Egypte ambitionnent de devenir leaders dans le secteur des hydrocarbures en Méditerranée, le Liban se lance timidement dans des réformes pour améliorer sa capacité de production. Le phénomène reste nouveau puisque aucun type de forage n’a à ce jour commencé et c’est tout le sens de la conférence qui s’est tenue à l’Université Arabe de Beyrouth que de faire des propositions concrètes en ce sens.
Adel Ahmed El Kordi, doyen de à l’Université Arabe de Beyrouth indique que « les estimations ont montré que la consommation de produits pétroliers au Liban avaient atteint 6,2 millions de tonnes en 2013, soit environ 5 milliards de dollars, sachant que ce chiffre augmente chaque année entre 4 % et 5 % ».
Tout en expliquant que le Liban manque de technologies de raffinage, notamment après la fermeture des raffineries de Tripoli et de Zahrani, il a considéré que le pays entrait dans l’ère des hydrocarbures après la clôture du round d’attribution de licences avec le choix de l’offre d’un consortium de trois sociétés internationales à savoir l’italien ENI, le français Total et le russe Novatek.
De son côté, Yassine Jaber ancien ministre et membre du parlement Libanais estime que le pays est « très proche de rejoindre le Groupe des pays producteurs de pétrole ».
Dr. Hoteit, membre du Conseil d’Administration de la LPA (Lebanese Petroleum Administration), a considéré « qu’il était temps de signer l’accord avec les compagnies qui avaient remporté l’appel d’offres ». Près de deux mois plus tard, le plan d’exploration devrait être envoyé. Le forage devrait alors commencer entre mars et septembre 2019 et les résultats devraient être visibles à partir de 2021.
Tout en considérant le marché local comme le plus important, il a souligné que les profits offerts par les compagnies au Liban sont non seulement « sérieux et encourageants », mais aussi meilleurs que ceux de Chypre, d’Egypte et d’Israël car « le marché est prêt ».
Le secteur des énergies est une industrie clé du Liban qui connaît encore des problèmes d’approvisionnements. L’exploitation d’hydrocarbures représente une brèche pour l’indépendance énergétique du pays. Un enjeu d’avenir qui permettra, nous l’espérons, de développer de nouvelles sources de richesse.
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