Si le représentant spécial du secrétaire général des Nations Unis Ghassan Salamé appelle au dialogue et à la sortie pacifique du conflit Libyen, d’autres acteurs étatiques participent activement au processus ? C’est le cas de la Tunisie qui a réunit les ministres des affaires étrangères d’Egypte et d’Algérie à Tunis pour appuyer un accord politique cadre sur la Libye.
L’amitié qui lie la Tunisie et la Libye n’est pas nouvelle. En 1973-1974 déjà les dirigeants de l’époque Mouammar Kadhafi et Habib Bourguiba ont faillit mener l’unification de leur deux pays pour créer une République Arabe Islamique. Le projet s’inscrit dans l’idéal d’une union maghrébine arabe type des années 1970 mais les tensions régionales et les oppositions idéologiques des deux pays n’avaient finalement pas permis cette union de voir le jour.
Depuis la crise Libyenne, la Tunisie s’est affairé auprès des Nations Unis pour sécuriser ses frontières avec le pays. En février 2017 l’accord de Tunis réunissant l’Algérie et l’Egypte était signé pour donner un second souffle à l’accord de Skhirat sous l’égide des Nations Unis.
Aujourd’hui les ministres des affaires étrangères Khemaies Jhinaoui pour la Tunisie, algérien Abdelkader Messahel pour l’Algérie et Sameh Choukri pour l’Egypte ont réaffirmer leur refus “de toute intervention extérieure en Libye, de toute forme d’escalade interne ou de tentative de n’importe quelle partie libyenne visant à faire dérailler le processus politique en Libye” (communiqué de l’ONU). Une déclaration qui tombe à pic lorsqu’on sait que deux jours plus tard le maire de la ville de Misratra était assassinée par les « rebelles ».
La réunion tripartite tente en outre de trouver un cadre juridique favorable pour l’organisation des élections présidentielles et législatives dans le respect de la résolution du conseil de sécurité des Nations Unis dite résolution du 10 octobre 2017.
L’enjeu de la rencontre entre les trois pays est de formuler une réponse des acteurs régionaux à la crise Libyenne pour l’écriture d’une constitution et mettre ainsi fin à la période de transition. Pour rappel le gouvernement d’entente nationale a été formé le 12 mars 2016 sous l’égide des Nations Unis. Il est dirigé par Fayez-el-Sarraj en attendant l’écriture d’une constitution et la tenue d’élections présidentielles.
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