Sondage Ecomnews Med : le Maroc roi du Maghreb
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Kheireddine Batache
vendredi 12 janvier 2018 Dernière mise à jour le Vendredi 12 Janvier 2018 à 16:05

Cette semaine, le sondage hebdomadaire Twitter d’Ecomnews med portait sur la question suivante : le Maroc est il pour vous le leader de l’économie au Maghreb et la porte d’entrée vers l’Afrique ? Décryptage des résultats par la rédaction.

Crédit : Boulevard Hassan I, Casablanca, Maroc

Qui  peut prétendre avoir le leadership sur l’économie du Maghreb ? Bien loin des considérations géopolitiques hégémoniques, cette question peut paraître vaine tant le besoin de rassembler en une seule entité économique les pays appartenant à cette région, plutôt que de les opposer les uns aux autres, leur serait profitable. En attendant la concrétisation de ce projet que certains pensent utopique, vous étiez 60 % à juger que le Maroc serait donc le patron du Maghreb !

En effet, nul ne peut contester le fait qu’en matière de développement économique, le Royaume chérifien à fait des pas de géant durant les dernières années. A l’image de Casablanca, nouvelle capitale financière de l’Afrique, le pays a su mettre en place les réformes nécessaires, avec le soutien des institutions financières internationales, pour Booster sa croissance (relativement faible à la fin des années 1990 et au début des années 2000) et attirer des investisseurs étrangers. Sujette aux effets de levier provoqués par la hausse des investissements (financés par les recettes de privatisation) et des salaires publics d’une part, la dévaluation de 5 % du dirham par rapport au dollar d’autre part, celle-ci a connu une augmentation substantielle à partir de 2001.

Des secteurs clés !

Cette quasi renaissance économique, le Maroc la doit à certains secteurs clés, porteurs de valeur. En effet, le tourisme ( 6,5 % du PIB en 2015) le secteur primaire (16 % du PIB) ou la chimie (fertilisants) ne sont plus les seuls à être plébiscités par l’état comme étant des sources de revenus potentielles pour le pays. D’autres filières et domaines d’activités tels que l’industrie, la logistique ou même le numérique ont été développées afin d’apporter une valeur ajoutée dans le financement de son budget ou la création de nouveaux emplois. En témoigne la hausse constante des Investissements Directs Etrangers (avec un minimum de 1,7 milliards d’euros à partir de 2005) qui ont touché des secteurs nouveaux comme l’automobile, l’aéronautique ou les télécoms.

La porte qui mène vers l’Afrique ?

Grâce à ses infrastructures industrielles et logistiques (zones franches et ports) le Maroc séduit tous ceux qui veulent garder un œil avisé sur le commerce avec les pays africains. Considéré comme la porte d’entrée vers ceux affichant une croissance pouvant atteindre deux chiffres, il joue de son image et se positionne comme le représentant économique du continent noir. Il a su également tirer profit de cet essor pour augmenter son volume d’échanges commerciaux avec ses voisins du sud. L’illustration de ce cas de figure serait toute faite si l’on jette un coup d’œil aux indicateurs du fameux port de Tanger Med. Leader de la connectivité maritime du continent, son activité a connu une augmentation à tous les niveaux en 2016 (5,6 milliards d’euros de revenus et une progression annuelle de 28%).  

Le revers de la médaille

Depuis les années 1960, le Maroc essaye de mettre en place des mesures afin d’aider à la constitution d’un capital privé capable de financer son développement et remédier à sa dépendance au “cash” étranger. Depuis le mandat gouvernemental de Abdellah Ibrahim (1968-1690) l’état lorgne un programme d’indépendance économique pour parer à la fuite des capitaux dont il a souvent fait l’objet. Après la France, c’est au tour des pays du Golfe de mettre l’économie marocaine sous perfusion financière étrangère. Selon des informations relayées par la presse locale, le royaume devrait capter environ 98 milliards d’euros d’investissements en provenance des CCG durant les huit prochaines années.

Pour en savoir plus, découvrez nos vidéos sur l’actualité économique au Maroc :

 

 

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