Maroc : Libéralisation progressive de la monnaie
#Actualite #AnalyseEconomique #BuzzNews #Decideurs #Economie #EnDirectDe #Entreprises #Institutions #Politique #MAROC
Sami Bouzid
mercredi 17 janvier 2018 Dernière mise à jour le Mercredi 17 Janvier 2018 à 14:37

Le royaume a annoncé ce lundi par la voix de Mohamed Boussaid ministre des Finances l'entrée en vigueur du nouveau régime de change du Dirham, plus flexible, il évoluera désormais sur une bande de 2,5% (0,3% précédemment ).

 

La Banque centrale marocaine continuera d’intervenir sur le marché des changes assure le gouvernement. 

C’était dans les airs depuis plusieurs mois, déjà en juillet le gouvernement marocain avait décidé de retarder cette décision attendue par les entreprises, et salué par le Fonds Monétaire International (FMI).

A l’époque le gouvernement avait évoqué des “ études supplémentaires ” avant de donner sa position. Finalement les autorités ont attendu vendredi, et la fermeture des salles de marchés pour annoncer le processus de libéralisation progressive et contrôlée, ces dernières préfèrent d’ailleurs parler de « flexibilité des changes ».

Le gouvernement marocain motive son choix par le besoin “ d’améliorer la compétitivité et renforcer la résilience ” a justifié le ministre des finances Mohammed Boussaid. Une réforme que le FMI soutient en assurant que “ l’économie marocaine serait mieux à même d’absorber les chocs extérieurs et préserver sa compétitivité “.

Mais les risques liés à une telle décision font planer le doute une possible dévaluation du Dirham.

Un risque d’inflation et de répercussions sur les ménages

Dans la société marocaine, et du côté de la presse les craintes sont bien réelles même si le ministère des Finances assure que “la flexibilité est entamée dans des conditions favorables marquées par la solidité du secteur financier” avant d’ajouter qu’il y a  un niveau approprié de réserves de change et une inflation maîtrisée “ assurant qu’il n’ aura pas de dévaluation.

Un argument que certains économistes n’entendent pas, en assurant qu’il y aura une répercussion sur le marché intérieur. En effet le Maroc est largement dépendant par exemple en hydrocarbures des importations, le marché qui a absorbé le choc de l’année dernière avec une hausse du cours, et la dévaluation face au dollar par exemple augmentera le prix des importations, et la conséquence directe sera une hausse du prix pour le consommateur.

Les spécialistes marocains gardent à l’esprit le scénario égyptien, où la libéralisation de la livre a été suivi d’une dévaluation, et une inflation record.

Le nouveau régime flottant vient remplacer le régime de change fixe en vigueur dans le royaume depuis les années 1980.

Pour en savoir plus, découvrez nos vidéos sur l’actualité économique au Maroc :

 

Réagissez à cet article

Vos commentaires

Rejoignez la discussion

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *