Nommé à son nouveau poste par le Président Abdelaziz Bouteflika depuis quatre mois, le nouvel ambassadeur d’Algérie en France, Abdelkader Mesdoua a effectué une visite dans le département de l’Hérault les 29 et 30 janvier 2018. Notre rédaction l’a rencontré lors de sa réunion avec la diaspora de son pays au Consulat d'Algérie à Montpellier. Il est le co-auteur d’une étude sur la Méditerranée, publiée la Revue de la Fondation Méditerranéenne d’Etudes Stratégiques. Ecomnews Med vous fait découvrir ce personnage clé de la diplomatie algérienne.
L’Ambassadeur algérien Abdelkader Mesdoua présentant ses lettres de créances au Président français Emmanuel Macron
Né le 19 mars 1957 à Oran, ce diplômé de l’Ecole Nationale de l’Administration en Algérie a un long et prestigieux Curriculum au service de la diplomatie algérienne. Installé au poste de secrétaire des affaires étrangères en 1983, il fait ses classes au sein des représentations diplomatiques au temps du défunt président Chedli Benjdid puis monte en régime sous l’ère Lyamine Zeroual.
Passé par le ministère des affaires étrangères ou il a enchaîné les postes à haute responsabilité, il est nommé ambassadeur pour la première fois en 1995 à Abuja, auprès du Nigéria, bénin et Togo (1995-2001). Après un long passage en Serbie et au Monténégro (2008-2014) puis un autre plus court en Lybie (2015-2016), il atterrit au 50 rue de Lisbonne à paris, en 2017, succédant à Amar Bendjama, qui a quitté son poste en décembre 2016. Il est également nommé au poste de Délégué permanent de l’Algérie auprès de l’UNESCO en septembre 2017.
Un spécialiste des questions méditerranéennes
Dans le cadre de sa tournée héraultaise, le responsable de la chancellerie algérienne en France s’est arrêté au Consulat d’Algérie à Montpellier ou il a rencontré un panel de ressortissants algériens, venus l’accueillir et discuter avec lui de leurs préoccupations sociales et économiques.
Présente lors de ce rendez-vous, la rédaction d’Ecomnews Med n’a pas manqué de l’interroger sur le rôle de l’Algérie dans le projet de l’intégration économique en Méditerranée. Celui qui a été l’auteur d’une étude sur les “Voies et Moyens de la Sécurité en Méditerranée perçue par les Pays du Sud” estime que son pays a toujours été présente au devant des initiatives internationales entreprises dans ce sens, faisant référence à l’adhésion, quand bien même hésitante fût-elle, de l’Algérie au projet de l’Union pour la Méditerranée (UpM). Il nous a confiés, en outre, que l’Algérie restait ouverte aux divers projets de partenariats économiques en Méditerranée et notamment avec la France.
Multipilier les actions bilatérales en l’Algérie et la France
Au lendemain de sa halte au Consulat d’Algérie à Montpellier, Abdelkader Mesdoua, en compagnie de Mohamed Seoudi, Consul général d’Algérie à Montpellier, s’est rendu dans les locaux de nos confrères du Midi Libre, avec qui il s’est longuement entretenu sur la question de la coopération bilatérale, notamment en ce qui concerne les territoires, mais également sur celle de la dimension méditerranéenne de l’Algérie. Par ailleurs, Abdelkader Mesdoua a déclaré à la rédaction du quotidien montpelliérain que son pays “accorde la plus haute importance à la Méditerranée”. Selon lui, le caractère amical et fraternel qu’entretient son pays avec ses voisins devrait prévaloir sur la nature des échanges. Ceux-ci, devant s’étendre à d’autres domaines comme la culture, l’écologie ou le développement humain.
Concernant la question des territoires et notamment avec la région de Montpellier, l’Ambassadeur a indiqué que là aussi, les voies de la coopération sont aussi accessibles que nombreuses, tout en accordant une mention spéciale au développement numérique et technologique. Il a d’ailleurs mis en exergue l’expérience montpelliéraine dans ce domaine, à travers le label French Tech.
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