La zone Méditerranéenne est souvent critiquée par son manque d’intégration régionale. Si avant les années 2000 la zone ne réussissait qu’à capter 1% des IDE (Investissement Directs Etrangers) mondiaux elle réussit désormais à faire monter ce score à 2,5%. Enquête sur les forces et les faiblesses des capitaux Méditerranéens.
La zone Méditerranée attire chaque année 2% à 2,5% de l’investissement étranger dans le monde (depuis 2010) alors que ses habitants représentent 4% de la population mondiale.
De même il existe une grande disparité au niveau de la provenance des investissements. Si pour l’Algérie, le Maroc ou la Tunisie l’investisseur majoritaire demeure la France, ce n’est pas le cas pour l’Egypte qui a vu ses capitaux étrangers venir de la Grande Bretagne aux Emirats Arabes Unis aujourd’hui. Israel sans surprise conserve un lien économique, historique et stratégique évident avec les Etats Unis.
Liste du pays investisseur majoritaire par pays :
Algérie : Europe surtout France
Egypte : Emirats Arabe Unis
Israel : Etats-Unis
Liban : Europe
Maroc : Europe surtout France puis Espagne
Tunisie : Europe surtout France puis Italie
Sur toute la zone concernée, le premier investisseur sur la zone Méditerranée reste l’Europe avec 36,7% des IDE entrants venant de pays membre de l’UE. Le 2ème sont les pays du Golfe (25,8%), puis en 3ème position le continent Nord-Américain (18,2%) et enfin la zone Méditerranéenne elle même avec 12,9%. Ceci montre en effet les faiblesses de l’intégration économique de la zone.
Les projets intra-régionaux sont eux aussi très minoritaires avec 6% du total sur la zone Méditerranée. Comparé à d’autre partie du monde comme l’ASEAN, l’UE, ou l’ALENA il n’existe pas de structure de gestion ou d’institution de l’économie Méditerranéenne.
Les différentes banques de développement comme la BERD (Banque Européenne de Reconstruction et de Développement) la BEI (Banque Européenne d’Investissement) sont de bon outils pour l’avenir de l’intégration de la Méditerranée mais pour être efficace ceci devraient se coordonner avec la BAD (Banque Africaine de Développement) ou la BID (Banque Islamique de Développement) centrée sur les pays arabes.
A ce système d’une complexité sourde, s’ajoute les investissements nationaux de Développement. Chaque année par exemple l’AFD (Agence Française de Développement) verse au moins 20 milliards d’euros dans son programme Moyen-Orient / Méditerranée sans aucune coordination avec les institutions Européennes, ni le PNUD (Programme des Nations Unis pour le Développement).
Ajoutons que d’après la CNUCED (Conférence des Nations Unis sur le Commerce et le Developpement) 343 milliards d’euros (Md€) ont été investis dans les 11 pays Méditerranéen de 2006 à 2015.
Pour en savoir plus, découvrez nos vidéos sur l’actualité économique en Méditerranée :
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