mardi 13 mars 2018
Dernière mise à jour le Mardi 13 Mars 2018 à 16:55
Une récente étude publiée par la FAO (Organisation des Nations Unis pour l’alimentation et l’agriculture) montre que seul 1% des femmes Marocaines auraient accès au foncier agricole. Pourquoi une telle inégalité d’accès ?
Femmes ramassant des olives au Maroc.
L’étude publiée par l’Organisation des Nations Unis pour l’alimentation et l’agriculture montre combien l’accès à la terre prend au Maroc des dimensions de genre. En cause, un système économique qui repose notamment sur un héritage quasi exclusivement masculin.
A l’issu d’un présentation orale de l’étude à Rabat, les analystes ont relevés que « les taux d’activités officielles ne prennent pas en compte les activités informelles des femmes (7,5% en milieu rural), pourtant les politiques publiques et les efforts de formation et d’encadrement ciblent les chefs d’exploitation.»
Le paradoxe est grand lorsqu’on sait que dans la grande majorité des cas, la main d’œuvre agricole est au sein du royaume chérifien constituée de femmes.
Dans une partie de l’étude consacré à leur rôle dans l’économie de l’agriculture, l’auteur détaille : « Quelque 57% des femmes travaillent dans l’agriculture, principalement dans les domaines de l’élevage (67,8%) et dans l’horticulture (46,2%). Dans l’ensemble, les femmes constituent plus de 50% de la main-d’oeuvre agricole et, en particulier, elles représentent 63% de la main-d’oeuvre dans le secteur de l’élevage et 41,6% dans celui de la production maraîchère. »
Rappelons que l’Agriculture représente pour le Maroc 14% de son PIB (variant jusqu’à 18% selon les années et la pluviométrie). Le secteur joue également un grand rôle dans le commerce. Les importations agricoles représentent entre 14 et 24% des importations globales. Quant aux exportations agricoles, elles représentent entre 15 et 21% des exportations globales.
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