vendredi 16 mars 2018
Dernière mise à jour le Vendredi 16 Mars 2018 à 12:08
Une réforme du code de succession est demandée par les femmes pour que les hommes n’héritent plus systématiquement du double de leur sœur. Le président Béji Caid Essebsi se dit favorable à la mesure.
Il s’agit d’une mesure phare pour la Tunisie depuis le printemps arabe commencé en 2011. Les femmes demandent l’égalité de droit en matière de succession. En effet dans la tradition du code islamique, les femmes ne peuvent hériter de la même manière que leurs frères. La loi prévoit qu’un homme hérite du double de la femme.
En cas de réforme, la Tunisie serait le premier pays du monde arabe à légiférer à ce sujet. Le fait d’en faire un débat plus ou moins public (tous les partis politiques n’acceptent pas forcément de se prononcer sur le sujet) casse déjà ce tabou.
En 2016, une proposition de loi avait été faites en ce sens sans qu’elle soit pour autant débattue au Parlement.
La question prend un sens économique fort lorsqu’il s’agit de distribution de terre agricole. En effet plusieurs associations de femmes réclament l’égalité foncière ce qui leur permettrait de créer des revenus pour toute la famille dans la mesure ou la majeure partie de la main d’œuvre agricole est féminine.
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