Taoufik Rajhi, ministre tunisien des réformes économiques a déclaré mardi 10 avril que le gouvernement envisageait de récupérer 2,57 milliards de dollars de créances douteuses.
Taoufik Rajhi, ministre Tunisien des réformes économiques
La Tunisie en proie à des graves difficultés financières veut récupérer les créances douteuses. En effet, comme le relaye Reuters l’exécutif tunisien prépare une loi en ce sens “Le gouvernement a envoyé un projet de loi au Parlement pour donner aux banques des outils légaux pour récupérer les créances douteuses” a précisé Taoufik Rajhi.
Ainsi, trois banques devraient faire l’objet de ce plan de récupération des créances : la Société Tunisienne de Banque (STB), la Banque Nationale Agricole (BNA) et de la Banque de l’Habitat (BH).
En 2015, ces trois dernières avaient bénéficié d’un plan de recapitalisation d’environ 400 millions de dollars de la part du gouvernement. Pour que cette opération se déroule sans accroc, le gouvernement veut mettre un comité de suivi des travaux, en collaboration avec le Parlement.
L’opération s’inspire fortement des recommandations du Fonds monétaire international (FMI), pour extirper la Tunisie de la crise économique.
Pour l’instant, le plan de l’institution de Bretton Woods se limite à appliquer une politique de rigueur, avec une dévaluation de la monnaie, hausse des impôts, baisse des recrutements dans la fonction publique. Sur un plan macroéconomique, les résultats peinent à arriver, la population tunisienne subit elle la crise de plein fouet avec une inflation record et un taux de chômage important.
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