Le Guatemala déplacera son ambassade de Tel Aviv vers Jérusalem le 16 mai prochain a annoncé la municipalité de Jérusalem mercredi 11 avril.
Le Guatemala avait déjà son ambassade en Israël en 1956
Deux jours après les États-Unis. En effet, la date choisie par les autorités guatémaltèques n’est en rien un hasard du calendrier. Le pays, allié d’Israël depuis la création de l’État hébreu, voulait marquer le coup pour le 70ème anniversaire de la création d’Israël.
Le président guatémaltèque Jimmy Morales avait annoncé cette décision sur les réseaux sociaux avant de la confirmer directement depuis Washington « Au mois de mai de cette année, nous célébrerons le 70ème anniversaire d’Israël, et selon mes instructions, deux jours après le transfert par les Etats-Unis de leur ambassade, le Guatemala déplacera son ambassade à Jérusalem » avait souligné celui qui est comparé à Donald Trump.
Une trajectoire quasi-similaire pour cet ancien humoriste et comédien dont le quotidien israélien Ha’Aretz dépeint le portrait dans un article au mois de décembre dernier. On y apprend notamment que celui-ci cherche une stature internationale, puisque confronté à des problèmes internes visant notamment sa campagne entachée par des scandales de corruption. En août 2017, Morales provoquait une polémique en expulsant un fonctionnaire de l’ONU pour éviter une mise en examen.
La décision de ce dernier témoigne du soutien que le président Morales apporte à Donald Trump depuis son élection, mais également de la longue entente entre l’État hébreu et le pays sud-américain.
Une amitié d’antan
Ainsi, en 1956, l’ambassade guatémaltèque était déjà à Jérusalem, avant de déménager des suites des condamnations du conseil de sécurité de l’ONU. Mais rien n’a changé, et les deux pays restent très proches au point que le président Morales a choisi Israël comme première destination à la suite de son élection.
La relation entre les deux pays a été particulièrement dense dans les années 1970 et 1980 lorsque Israël équipait en armement et envoyait des conseillers techniques et militaires au régime répressif du pays. Israël est d’ailleurs le premier fournisseur en armement du pays, alors que les Etats-Unis lui apportent une aide financière considérable. Autant de facteurs qui expliquent la décision de Morales.
Du côté de Jérusalem le maire de la ville Nir Barkat a rencontré l’ambassadrice du Guatemala Sara Angelina Solis Castaneda et la directrice générale du ministère des Affaires étrangères du Guatemala, Maria Luisa Ramirez, pour discuter des détails du transfert.
Dans un communiqué publié par la Ville Nir Barkat a tenu à « féliciter le président du Guatemala Jimmy Morales et le gouvernement pour leur décision courageuse de déplacer l’ambassade » Nir Barkat a appelé de ses vœux « les autres pays à suivre » .
Un appel qui sonne creux tant la position américaine est critiqué par une large majorité de la communauté internationale.
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