Depuis quelques semaines, plusieurs responsables politiques proches du président Abdelaziz Bouteflika prennent la parole pour appeler de leurs vœux à un cinquième mandat de celui qui gouverne le pays depuis 1999. Va t-on vers une nouvelle candidature pour le président de 81 ans ?
Le Président Bouteflika connait de graves difficultés d’élocution et de déplacement depuis son AVC
Se présentera ? Ne se présentera pas ? Les spéculations autour de la candidature d’Abdelaziz Bouteflika à un cinquième mandat consécutif semblent peu à peu trouver réponse ces dernières semaines : ” Les militants désirent le voir continuer son œuvre “ a lancé Djamel Ould Abbès, secrétaire général du Front de libération nationale(FLN). Le parti du président revendique pas moins de 700.000 adhérents à travers le pays.
Une déclaration qui n’est pas passé inaperçu d’autant que le Premier ministre Ahmed Ouyahia lui a emboîté le pas dimanche 15 avril ” Nous ne pourrions être que ravis que le président poursuive ses fonctions à la tête de l’Etat “ a lancé le chef du gouvernement aux journalistes.
Coïncidence du calendrier, le président algérien a effectué sa première sortie officielle à Alger deux jours après les déclarations d’Ould Abbès, la première depuis décembre 2016. Lors de cette courte sortie,parfaitement orchestré, le Président a inauguré deux stations de métro et la mosquée rénovée de Ketchoua.
Très affaibli depuis son accident cardio-vasculaire (AVC) ” Boutef” limite les sorties et évite les caméras par peur de montrer l’image d’un homme profondément touché par les conséquences de son AVC survenu en 2013.
En Algérie, de nombreux citoyens pensent d’ailleurs que c’est le « clan Bouteflika » qui gère les affaires du pays et non pas le Président lui-même. Une image que le gouvernement s’efforce de gommer ” les images ne mentent pas “ argue Ahmed Ouyahia qui estime que cela démontre ” que le président n’est pas une « poupée » “.
Les autorités algériennes temporisent, comme en 2014, en vue certainement d’annoncer une candidature tardive si l’état de santé du président lui permet au moins d’aller voter. Pour d’autres, cela permettra d’éviter surtout une guerre de succession au sein de l’appareil d’État.
Un casse-tête qu’il va bien falloir résoudre puisque un jour ou l’autre il faudra une Algérie post -Bouteflika. En attendant, la population et le président algérien prennent leur mal en patience.
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