Le gouvernement d'union nationale libyen veut récupérer les différents prêts accordés par le dictateur déchu Mouammar Khadafi aux différents pays africains. Un comité regroupant différents experts du ministère des Finances et de la banque offshore Libyan Foreign Bank (LFB) a été mis en place rapporte le Libya Herald du 12 avril.
Tripoli peine à faire la transition de l’après Khadafi
Les bons comptes font les bons amis. C’est ainsi que le gouvernement de transition libyenne voit les choses. Empêtré dans une situation sécuritaire délicate depuis le départ de Mouammar Khadafi, le pays peine à retrouver une stabilité tant les rivalités entre milices,pour le contrôle du pays, sont omniprésentes.
Ainsi, la situation économique ne cesse de se détériorer, en témoigne le déficit budgétaire qui a atteint 4 milliards de dollars durant les neuf premiers mois de 2017, selon les dernières statistiques publiées par la Banque centrale libyenne.
En réalité, les caisses de l’État se vident à un rythme effréné. Pour cause, la manne financière de l’exportation de pétrole est en constante baisse, soit parce que les puits ont été dégradés, mais beaucoup plus par la pression que les milices veulent mettre sur le gouvernement. Elles n’hésitent pas à fermer des terminaux entraînant des chutes de la production et donc de la recette financière qui en découle.
Le recouvrement des dettes devient alors une priorité, le Conseil de Transition estimait d’ailleurs que les actifs libyens en Afrique (investissements, actifs immobiliers, comptes bancaires, prêts, etc.), s’élèvent à 35 milliards de dollars.
Le comité, selon le Libya Herald sera chargé de coordonner avec d’autres institutions libyennes pour intensifier le recouvrement des prêts accordés par l’État à des pays africains, en utilisant tous les moyens juridiques et diplomatiques possibles.
Il est à souligner que la Libyan Foreign Bank est détenue à 100% par la Banque centrale. Cette banque offshore possède des participations dans plusieurs institutions financières à travers le monde, dont 84% dans la British Arab Commercial Bank et 68% dans la banque italienne Banca UBAE.
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