L’Algérie est-elle fin prête pour l’expérience libérale ?
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Kheireddine Batache
vendredi 11 mai 2018 Dernière mise à jour le Vendredi 11 Mai 2018 à 16:58

Minée par les importations et les subventions, l’économie algérienne tente de se donner souffle nouveau, pour stabiliser sa balance commerciale et ne plus dépendre des hydrocarbures. Pour cela, les experts misent sur le Made in Algeria pour attirer les investisseurs étrangers et produire localement. Mais comment faire pour passer du statut d’importateur à celui d’exportateur ? Éclairage sur la question avec Kacem Ait Yalla et Ouahiba Behloul, deux experts du marché algérien, que notre rédaction a rencontrés lors du 3e Salon de l'Algérie à Marseille. Entretien vidéo.

Souvenez-vous en, c’était il y a environ 18 ans lors de sa visite en France ! Le Président Abdelaziz Bouteflika avait pu obtenir de Paris une conversion en investissements de la dette extérieure de l’Algérie. Cela devait sonner l’arrivée du pays sur le grand marché mondial, malgré les doutes exprimés, à juste titre par le président, concernant la culture de ce système économique que le peuple algérien ne connaissait pas encore.

Mais qu’en est-il aujourd’hui ? L’Algérie qui ne cesse de marteler aux investisseurs du monde entier un message de bienvenue, se heurte parfois à la dure réalité de la concurrence. Pourtant, les portes leurs sont grand ouvertes. le pays a mis en place un écosystème capable de le transformer en une usine régionale. En témoigne l’arrivée de certaines grosses cylindrées de l’industrie automobile, à l’image de Renault, Peugeot ou Daimler (Mercedes). Cette vision est celle voulue par la CACIF et la CACI, à la fois au niveau local mais aussi international. Une transition économique assumée et promue par Kacem Ait Yalla, Président de l’antenne française de l’institution algérienne, qui veut faire du Made in Algeria, un label de référence. ” La meilleure façon de vendre le Made in Algeria est de rentrer dans l’exportation. ” nous déclare-t-il. 

Et pour cause, après avoir longtemps ménagé le chou et la chèvre avec la loi dite des 51/49, l’Algérie a tranché en faveur de l’ouverture à l’investissement étranger. En 2016 et suite à la chute des cours du pétrole, le pays adopte le projet de loi relatif à la promotion de l’investissement, qui accouche d’un nouveau code des investissements. Une première étape dans le processus de la transformation d’un modèle économique jusque-là atteint d’obsolescence. 

Même si elle maintient le droit de préemption de l’Etat, la nouvelle loi permet et garantie le transfert de capital et des revenus en découlant, sous certaines conditions. D’autres aménagements du cadre juridique relatif à l’investissement ont été introduits pour faciliter la création de nouvelles entreprises, tels que la mise en adéquation entre le système d’incitations et la politique économique et la révision du dispositif institutionnel. 

Pour Ouahiba Bahloul, Directrice Générale de la CACI, l’heure est à la mobilisation générale. Un message adressé à la diaspora algérienne en France, qu’elle estime être un des facteurs clé de la réussite de l’expérience libérale algérienne : ” Les algériens de France sont bien lotis pour investir chez nous et chez eux car ils sont le symbole de la diversification. Ils sont les bienvenus ! ” Interrogée sur la question de l’attractivité de l’offre algérienne, notre interlocutrice estime que son pays détient tous les atouts nécessaires, à la fois sur le plan géopolitique que celui des infrastructures. ” Nous entrons dans une nouvelle ère où les partenariats deviennent cruciaux pour notre économie. ” Conclut-elle. 

Pour en savoir plus, découvrez nos vidéos sur l’actualité économique en Algérie :

 

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